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Economie
: publiรฉ Mercredi, le 18/06/2025 par
TWAGIRAYEZU VIATEUR
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Lโรฉtude, menรฉe par des experts de lโUniversitรฉ du Burundi ร la demande du Programme d'Autonomisation รconomique et d'Emploi des Jeunes (PAEEJ), rรฉvรจle que les jeunes filles participent de moins en moins aux projets de dรฉveloppement entrepreneurial. Dรฉsirรฉ Manirakiza, coordinateur national du PAEEJ, souligne que sur plus de 60 000 jeunes ayant bรฉnรฉficiรฉ de financements ร travers 4 194 projets, seules 657 filles รฉtaient impliquรฉes soit ร peine 15 %.
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En 2023, sur 2 547 projets soumis, seuls 622 venaient de jeunes filles. En 2024, leur nombre tombe ร 323 sur 1 130 projets. Mรชme les concours spรฉcifiquement dรฉdiรฉs aux filles nโont pas rรฉussi ร inverser la tendance : les inscriptions sont passรฉes de 1 164 en 2024 ร 393 en 2025.
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Les raisons de ce dรฉsรฉquilibre ne sont pas simplement รฉconomiques. Selon les chercheurs, de nombreux freins socioculturels empรชchent les filles de sโengager pleinement dans lโentrepreneuriat. Lโรฉducation reรงue les prรฉpare souvent ร rester ร la maison et ร limiter leurs dรฉplacements, notamment aprรจs 18h.
Dโautres obstacles majeurs incluent la difficultรฉ ร concilier les responsabilitรฉs familiales avec les exigences du monde des affaires, le manque dโaccรจs aux crรฉdits bancaires en raison de lโabsence de garanties, et la peur des futurs conjoints dโavoir ร supporter dโรฉventuelles dettes.
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Pour Dรฉsirรฉ Manirakiza, ce problรจme dรฉpasse le cadre du PAEEJ : ยซ Il sโagit dโun dรฉfi qui concerne toute la sociรฉtรฉ burundaise. ยป Le fait quโaucune femme ne figure parmi les 100 plus grands entrepreneurs du pays est, selon lui, symptomatique dโune marginalisation plus large.
Sรฉverin Mbarubukeye, secrรฉtaire permanent au Ministรจre en charge de la jeunesse, a saluรฉ cette รฉtude qui, selon lui, permettra de ยซ proposer des solutions concrรจtes, mais surtout dโadapter les formations et les approches aux rรฉalitรฉs culturelles du pays ยป.
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Lโรฉtude met en lumiรจre la nรฉcessitรฉ dโinterventions ciblรฉes, non seulement pour encourager la participation des filles, mais aussi pour rรฉformer les normes sociales qui freinent leur รฉpanouissement รฉconomique. Sensibilisation des familles, mentorat fรฉminin, accรจs facilitรฉ aux financements et horaires flexibles sont autant de pistes ร explorer pour inverser la tendance.