𝐋𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐥𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐂𝐡𝐞𝐟 𝐝'𝐄𝐭𝐚𝐭 𝐫𝐞𝐧𝐟𝐞𝐫𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 (𝐅.𝐊𝐚𝐛𝐢𝐡𝐨𝐠𝐨)

Economie

: publié Jeudi, le 19/06/2025 par BIMENYIMANA Emile

Imprimer

suivre @RTNBurundi

telecharger le document

plus de photos

telecharger le document

𝙇𝙚 12 𝙟𝙪𝙞𝙣 2025, 𝙪𝙣𝙚 𝙚́𝙦𝙪𝙞𝙥𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙍𝙖𝙙𝙞𝙤-𝙩𝙚́𝙡𝙚́𝙫𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙉𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞 𝙨’𝙚𝙨𝙩 𝙧𝙚𝙣𝙙𝙪𝙚 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙫𝙞𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚 𝙈𝙪𝙮𝙞𝙣𝙜𝙖, 𝙤𝙪̀ 𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙖 𝙧𝙚𝙣𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙚́ 𝙁𝙖𝙩𝙪𝙢𝙖 𝙆𝙖𝙗𝙞𝙝𝙤𝙜𝙤, 𝙨𝙪𝙧𝙣𝙤𝙢𝙢𝙚́𝙚 “𝘽𝙞𝙗𝙞 𝙎𝙪𝙣𝙜𝙪𝙡𝙖 𝙍𝙖𝙗𝙗𝙞𝙩 𝙈𝙪𝙮𝙞𝙣𝙜𝙖”. 𝙇𝙤𝙧𝙨 𝙙𝙚 𝙘𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙫𝙞𝙨𝙞𝙩𝙚, 𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙖 𝙩𝙚́𝙢𝙤𝙞𝙜𝙣𝙚́ 𝙙𝙚 𝙡’𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙙’𝙖𝙘𝙘𝙤𝙧𝙙𝙚𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙖𝙩𝙩𝙚𝙣𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙨𝙚́𝙧𝙞𝙚𝙪𝙨𝙚 𝙖𝙪𝙭 𝙙𝙞𝙨𝙘𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙪 𝙥𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙙𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙍𝙚́𝙥𝙪𝙗𝙡𝙞𝙦𝙪𝙚, 𝙀𝙫𝙖𝙧𝙞𝙨𝙩𝙚 𝙉𝙙𝙖𝙮𝙞𝙨𝙝𝙞𝙢𝙞𝙮𝙚, 𝙨𝙤𝙪𝙡𝙞𝙜𝙣𝙖𝙣𝙩 𝙦𝙪𝙚 𝙨𝙚𝙨 𝙥𝙖𝙧𝙤𝙡𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙨𝙥𝙞𝙧𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙧𝙚̀𝙩𝙚𝙨.

𝙐𝙣𝙚 𝙛𝙚𝙢𝙢𝙚 𝙚𝙣𝙜𝙖𝙜𝙚́𝙚 𝙚𝙩 𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙥𝙧𝙚𝙣𝙚𝙪𝙧𝙚 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡’𝙚́𝙡𝙚𝙫𝙖𝙜𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖𝙥𝙞𝙣𝙨

Mère de cinq enfants, Fatuma se distingue par ses services culinaires destinés aux personnes dans le besoin, notamment à travers des ateliers de formation et l’organisation de fêtes. Son parcours a débuté lorsqu’elle a remporté un marché avec le Programme d'Autonomisation Économique et d'Emploi des Jeunes (PAEEJ), visant à fournir de la nourriture aux jeunes en formation sur l'élevage de lapins au centre de jeunes de Muyinga.

Passionnée par la formation du PAEEJ sur la cuniculiculture, Fatuma a décidé de s’associer avec des jeunes pour apprendre cette activité. « J’étais très intéressée par l'élevage de lapins, alors j’ai demandé à m’associer avec eux pour apprendre », raconte-t-elle.

𝙇𝙚𝙨 𝙙𝙚́𝙛𝙞𝙨 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙙𝙚́𝙩𝙚𝙧𝙢𝙞𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣

Malgré l'autorisation à apprendre avec les jeunes, Fatuma ne pouvait pas bénéficier d'un financement du PAEEJ, étant considérée comme dépassant l’âge limite pour un programme dédié exclusivement aux jeunes. « Je savais que les compétences acquises pourraient me servir, à moi ou à mes enfants, car je savais que le PAEEJ ne finance que les projets des jeunes », explique-t-elle.

Malgré cela, elle n’a pas abandonné. Elle a suivi une formation complète sur l’élevage de lapins, profitant de son temps libre pour apprendre, même en dehors des sessions avec les jeunes. Elle a également complété ses connaissances en consultant des vidéos sur YouTube, ce qui lui a permis d’expérimenter et de faire croître ses lapins.

𝙐𝙣𝙚 𝙧𝙚́𝙪𝙨𝙨𝙞𝙩𝙚 𝙧𝙚𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙖𝙗𝙡𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙗𝙚́𝙣𝙚́𝙛𝙞𝙘𝙚𝙨 𝙢𝙪𝙡𝙩𝙞𝙥𝙡𝙚𝙨

Après un an, Fatuma a constaté que ses quatre lapins avaient multiplié leur nombre par cent, une croissance impressionnante qui lui a permis de rendre son activité très rentable. Elle qualifie le lapin d’or, car ses avantages ne se limitent pas seulement à la viande ou au fumier.

Elle souligne également la valeur de l’urine de lapin, utilisée comme engrais pour ses champs ou comme insecticide, ce qui ajoute une dimension écologique à cette activité.

𝙐𝙣𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙙𝙪𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙡𝙪𝙘𝙧𝙖𝙩𝙞𝙫𝙚 𝙚𝙩 𝙪𝙣 𝙢𝙖𝙧𝙘𝙝𝙚́ 𝙥𝙤𝙩𝙚𝙣𝙩𝙞𝙚𝙡

Chez Fatuma, un lapin rôti accompagné se vend à 100 000 francs burundais, ce qui montre la rentabilité de cette activité. À l’étranger, notamment en Tanzanie, la peau et les ongles de lapins sont utilisés dans la fabrication de ceintures et d’ongles artificiels, illustrant le potentiel commercial de la cuniculiculture, témoigne toujours cette entrepreneure.

𝙐𝙣 𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡 𝙖̀ 𝙡’𝙖𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙩 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙫𝙖𝙡𝙤𝙧𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙪 𝙨𝙚𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧

Saluant cette initiative lancée par le président de la république Evariste Ndayishimiye, Fatuma invite tous les Burundais à essayer l’élevage de lapins, une activité qui demande peu d’investissement mais offre un rendement rapide.

Elle sollicite également du président de la République du Burundi qu’il plaide en faveur d’un marché international pour les urines de lapin, comme cela se pratique dans d’autres pays, afin de stimuler encore davantage la filière et encourager de praticiens à se lancer dans cette activité prometteuse.

L’histoire de Fatuma Kabihoho illustre parfaitement comment la parole d’un président peut inspirer des actions concrètes et comment l’engagement individuel peut transformer une activité modeste en une source de revenus durable. Son exemple encourage le Burundi à valoriser ses ressources et à soutenir l’entrepreneuriat local pour un développement économique inclusif.