𝘿𝙚 𝙡'𝙚𝙭𝙞𝙡 𝙖̀ 𝙡'𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚𝙥𝙧𝙚𝙣𝙚𝙪𝙧𝙞𝙖𝙩 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙚𝙘𝙩𝙞𝙛. 𝘼𝙥𝙧𝙚̀𝙨 𝙙𝙚𝙨 𝙖𝙣𝙣𝙚́𝙚𝙨 𝙙’𝙞𝙣𝙘𝙚𝙧𝙩𝙞𝙩𝙪𝙙𝙚 𝙡𝙤𝙞𝙣 𝙙𝙚 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙥𝙖𝙮𝙨, 𝙙’𝙖𝙣𝙘𝙞𝙚𝙣𝙨 𝙧𝙚́𝙛𝙪𝙜𝙞𝙚́𝙨 𝙗𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙖𝙞𝙨 𝙩𝙚́𝙢𝙤𝙞𝙜𝙣𝙚𝙣𝙩 𝙖𝙪𝙟𝙤𝙪𝙧𝙙’𝙝𝙪𝙞 𝙙’𝙪𝙣 𝙥𝙖𝙧𝙘𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙚 𝙧𝙚́𝙨𝙞𝙡𝙞𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙧𝙚𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙖𝙗𝙡𝙚. 𝙍𝙚́𝙪𝙣𝙞𝙨 𝙖𝙪 𝙨𝙚𝙞𝙣 𝙙𝙚 𝙘𝙤𝙤𝙥𝙚́𝙧𝙖𝙩𝙞𝙫𝙚𝙨 𝙡𝙤𝙘𝙖𝙡𝙚𝙨, 𝙞𝙡𝙨 𝙨𝙤𝙣𝙩 𝙙𝙚𝙫𝙚𝙣𝙪𝙨 𝙖𝙘𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙙𝙚 𝙡𝙚𝙪𝙧 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙧𝙚 𝙙𝙚́𝙫𝙚𝙡𝙤𝙥𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙚𝙩 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧𝙞𝙗𝙪𝙚𝙣𝙩 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙥𝙧𝙤𝙨𝙥𝙚́𝙧𝙞𝙩𝙚́ 𝙙𝙚 𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙪𝙣𝙖𝙪𝙩𝙚́𝙨. 𝙇𝙚𝙪𝙧 𝙢𝙚𝙨𝙨𝙖𝙜𝙚 𝙚𝙨𝙩 𝙘𝙡𝙖𝙞𝙧 : « 𝙌𝙪’𝙞𝙡𝙨 𝙨𝙤𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙚𝙨 𝙗𝙞𝙚𝙣𝙫𝙚𝙣𝙪𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙧𝙚𝙟𝙤𝙞𝙣𝙙𝙧𝙚 𝙣𝙤𝙨 𝙖𝙨𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 ».


𝘽𝙪𝙠𝙚𝙮𝙚 : 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙩𝙤𝙢𝙖𝙩𝙚 𝙖̀ 𝙡’𝙚́𝙡𝙚𝙫𝙖𝙜𝙚 𝙥𝙤𝙧𝙘𝙞𝙣

Sur la colline de Bukeye, commune de Nyanza, province de Burunga, la coopérative BUKEYENEZA illustre parfaitement ce dynamisme. Fondée en 2016 par 23 membres, elle a démarré avec la culture de tomates et de légumes avant de diversifier ses activités vers le commerce de pièces de bicyclettes, de boissons et l’élevage de porcs.

« Nous nous réjouissons du chemin parcouru », confie son représentant, Nzojibwami David, en soulignant l’impact de la subvention étatique de cinq millions de BIF, véritable tremplin pour leur essor. Kabura Eric, rapatrié en 2019 et aujourd’hui membre actif, témoigne lui aussi des bénéfices considérables tirés de cette initiative collective.

𝙍𝙪𝙢𝙤𝙣𝙜𝙚 : 𝙙𝙚𝙨 𝙛𝙚𝙢𝙢𝙚𝙨 𝙪𝙣𝙞𝙚𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙧𝙚́𝙪𝙨𝙨𝙞𝙧

À Rumonge, la coopérative GIRUBUMENYI DUKORE TWESE, dirigée par Nizigiyimana Louise, réunit des femmes rapatriées et locales. Partie en 2019 avec 26 membres et un capital de 520 000 BIF, elle a rapidement vu ses fonds atteindre trois millions grâce au commerce de la farine de manioc, puis de l’huile de palme.

Leur réussite a été consolidée par un double appui : cinq millions de BIF du HCR et autant de l’État burundais pour financer du matériel de stockage. « Cette aide nous a permis d’améliorer la conservation et la qualité de nos produits », explique la présidente.

Au-delà de la réussite économique, c’est l’esprit de solidarité qui domine. Ndabazaniye Yolande, membre rapatriée, insiste : « J’invite ceux qui vivent encore en exil à rentrer et à nous rejoindre. Ensemble, nous pouvons bâtir notre avenir ici».


𝙇’𝙀́𝙩𝙖𝙩 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙃𝘾𝙍, 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙚𝙣𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 𝙘𝙡𝙚́𝙨


Les autorités suivent de près ces initiatives porteuses d’espoir. Antoine Ntirandekura, conseiller au ministère de l’Intérieur chargé du rapatriement, salue la bonne gestion de ces projets : « Les appuis déjà fournis sont bien utilisés et produisent des résultats encourageants. »

Il réaffirme l’engagement du Burundi à accompagner le retour de ses citoyens : « Le pays est prêt à accueillir et à soutenir ceux qui souhaitent rentrer. »


𝙐𝙣 𝙢𝙚𝙨𝙨𝙖𝙜𝙚 𝙛𝙤𝙧𝙩 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡’𝙖𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧


Ces réussites témoignent du potentiel d’une réintégration réussie, portée par la solidarité et le travail collectif. Pour les anciens réfugiés devenus entrepreneurs, le temps est venu de tourner la page de l’exil et d’écrire un nouveau chapitre au service du développement national.