𝐋𝐚 𝐂𝐨𝐨𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 « 𝐈𝐧𝐠𝐨 𝐃𝐮𝐤𝐨𝐫𝐞 » : 𝐮𝐧 𝐦𝐨𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞

Economie

: publié Mardi, le 09/09/2025 par IRAMBONA Elvis

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𝘿𝙚 26 𝙢𝙚𝙢𝙗𝙧𝙚𝙨 𝙖̀ 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙙𝙚 260, 𝙡𝙚 𝙢𝙤𝙙𝙚̀𝙡𝙚 𝙘𝙤𝙤𝙥𝙚́𝙧𝙖𝙩𝙞𝙛 𝙥𝙧𝙤𝙪𝙫𝙚 𝙨𝙤𝙣 𝙚𝙛𝙛𝙞𝙘𝙖𝙘𝙞𝙩𝙚́ 𝙚𝙣 𝙛𝙖𝙘𝙞𝙡𝙞𝙩𝙖𝙣𝙩 𝙡'𝙖𝙘𝙘𝙚̀𝙨 𝙖𝙪𝙭 𝙞𝙣𝙩𝙧𝙖𝙣𝙩𝙨, 𝙖𝙪 𝙘𝙧𝙚́𝙙𝙞𝙩, 𝙚𝙩 𝙚𝙣 𝙖𝙢𝙚́𝙡𝙞𝙤𝙧𝙖𝙣𝙩 𝙡𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙙𝙞𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙚 𝙫𝙞𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙣𝙚.

«L'union fait la force». C'est par cet adage que Vincent Kubwimana, président de la coopérative « Ingo Dukore », résume la philosophie de sa structure. Pour lui et ses membres, le travail en coopérative n'est pas qu'un concept, mais une réalité tangible qui offre des facilités financières et logistiques cruciales pour le développement agricole.

Fondée en 2021 avec un modeste capital de 260 000 Francs burundais et seulement 26 membres, la coopérative « Ingo Dukore », située sur la colline Busongo en zone Mudubugu de la commune Mpanda en province de Bujumbura, a connu une croissance spectaculaire. Elle compte aujourd'hui plus de 260 membres, et dispose d'un capital avoisinant les 150 millions de Fbu.

𝙐𝙣 𝙖𝙘𝙘𝙚̀𝙨 𝙛𝙖𝙘𝙞𝙡𝙞𝙩𝙚́ 𝙖𝙪𝙭 𝙞𝙣𝙩𝙧𝙖𝙣𝙩𝙨 𝙚𝙩 𝙖𝙪 𝙘𝙧𝙚́𝙙𝙞𝙩

Comme l'explique Kubwimana, la coopérative "Ingo Dukore" sert d'intermédiaire privilégié auprès de la Société Régionale de Développement de l'Imbo (SRDI) pour l'obtention de semences sélectionnées de riz, et auprès de l'usine FOMI pour les fertilisants. Grâce à sa solvabilité, la coopérative peut contracter des crédits allant jusqu'à 150 millions de Fbu auprès des institutions financières.

« Ce crédit nous permet de commander à temps les fertilisants pour que nos membres puissent procéder aux semis sans aucun retard, ce qui est capital pour la réussite de la saison », précise le président. Preuve de cette efficacité, la coopérative a procédé le lundi 8/9/2025 à la distribution de 65 tonnes de fertilisants sur les 104 tonnes commandées pour la saison culturale A 2026.

𝘿𝙚𝙨 𝙖𝙫𝙖𝙣𝙩𝙖𝙜𝙚𝙨 𝙡𝙤𝙜𝙞𝙨𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙙𝙞𝙧𝙚𝙘𝙩𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙜𝙧𝙞𝙘𝙪𝙡𝙩𝙚𝙪𝙧𝙨

Les bénéficiaires se félicitent de ce système qui leur évite de longs et coûteux déplacements. Théogène Bucumi, membre de la coopérative, illustre ce gain : «Pour arriver au chef-lieu de la zone, je pouvais dépenser 10 000 Fbu pour l'aller-retour. Aujourd'hui, la coopérative apporte les intrants sur la colline, et je ne paie plus qu'entre 1000 et 2000 Fbu».

Au-delà de l'économie de transport, les membres bénéficient de prix avantageux sur les semences sélectionnées et les produits phytosanitaires. Jeannette Nsekambabaye met en avant un autre avantage de taille : « "Ingo Dukore" accorde des fertilisants à crédit aux membres aux moyens financiers limités, un crédit que nous remboursons après la récolte».

Dieudonné Nizigiyimana, un autre membre confirme cet engagement global : « En plus du crédit, nous bénéficions d'un suivi technique de nos champs, ce qui garantit de meilleurs rendements. »

𝙐𝙣 𝙞𝙢𝙥𝙖𝙘𝙩 𝙨𝙤𝙘𝙞𝙤-𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙤𝙢𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙧𝙚𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙖𝙗𝙡𝙚 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙣𝙚

L'impact de la coopérative dépasse le cadre strictement agricole. Aloys Minani, chef de la colline Busongo, constate un développement notable. « Suite à l'adoption de techniques agricoles modernes et au suivi rigoureux des champs, les revenus des ménages se sont nettement améliorés », affirme-t-il. Cette amélioration se matérialise par « la construction de maisons modernes, une meilleure fréquentation scolaire, y compris à l'université, et la disparition des maladies liées à la malnutrition ».

Face à ce succès, le président Vincent Kubwimana lance un appel à ses concitoyens : « J'appelle tous les Burundais qui n'ont pas encore adhéré à une coopérative, à répondre à l'appel du Chef de l'État. Travailler ensemble n'est pas seulement un choix, c'est la clé pour renforcer notre force économique et construire un avenir meilleur. »