𝗖𝗢𝗠𝗘𝗦𝗔 : 𝗕𝘂𝗷𝘂𝗺𝗯𝘂𝗿𝗮 𝗮𝗰𝗰𝘂𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲 𝗹𝗮 𝟭𝟰ᵉ 𝗖𝗼𝗻𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗧𝗿𝗮𝗻𝘀𝗽𝗼𝗿𝘁𝘀, 𝗱𝗲 𝗹’𝗘́𝗻𝗲𝗿𝗴𝗶𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗧𝗜𝗖

Diplomatie

: publié Vendredi, le 27/06/2025 par NKURUNZIZA Dieudonné

Imprimer

suivre @RTNBurundi

𝑩𝒖𝒋𝒖𝒎𝒃𝒖𝒓𝒂 𝒂𝒄𝒄𝒖𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒗𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆𝒅𝒊, 27 𝒋𝒖𝒊𝒏 2025, 𝒍𝒂 14ᵉ 𝑪𝒐𝒏𝒇𝒆́𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝑻𝒓𝒂𝒏𝒔𝒑𝒐𝒓𝒕𝒔, 𝒅𝒆 𝒍’𝑬́𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝑻𝑰𝑪, 𝒅𝒆𝒔 21 𝑬́𝒕𝒂𝒕𝒔 𝒎𝒆𝒎𝒃𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒖 𝑪𝑶𝑴𝑬𝑺𝑨. 𝑳𝒂 𝒓𝒆𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆, 𝒐𝒓𝒈𝒂𝒏𝒊𝒔𝒆́𝒆 𝒆𝒏 𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕 𝒉𝒚𝒃𝒓𝒊𝒅𝒆, 𝒂 𝒆́𝒕𝒆́ 𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍’𝒂𝒎𝒃𝒂𝒔𝒔𝒂𝒅𝒆𝒖𝒓 𝑫𝒓 𝑴𝒐𝒉𝒂𝒎𝒆𝒅 𝑲𝒂𝒅𝒂𝒉, 𝒔𝒆𝒄𝒓𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒈𝒆́𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒍 𝒂𝒅𝒋𝒐𝒊𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍’𝒐𝒓𝒈𝒂𝒏𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏, 𝒆𝒏 𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆 𝒃𝒖𝒓𝒖𝒏𝒅𝒂𝒊𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒓𝒄𝒆, 𝒅𝒆𝒔 𝑻𝒓𝒂𝒏𝒔𝒑𝒐𝒓𝒕𝒔, 𝒅𝒆 𝒍’𝑰𝒏𝒅𝒖𝒔𝒕𝒓𝒊𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒖 𝑻𝒐𝒖𝒓𝒊𝒔𝒎𝒆, 𝑴𝒂𝒓𝒊𝒆 𝑪𝒉𝒂𝒏𝒕𝒂𝒍 𝑵𝒊𝒋𝒊𝒎𝒃𝒆𝒓𝒆, 𝒆́𝒈𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒊𝒅𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒆𝒏 𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆 𝒅𝒖 𝑪𝒐𝒏𝒔𝒆𝒊𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒊𝒏𝒊𝒔𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒅𝒖 𝑪𝑶𝑴𝑬𝑺𝑨.

𝗨𝗻 𝗮𝗴𝗲𝗻𝗱𝗮 𝗮𝘅𝗲́ 𝘀𝘂𝗿 𝗹’𝗶𝗻𝘁𝗲́𝗴𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲

Dans son allocution inaugurale, Dr Kadah a salué la « volonté politique renouvelée » des États membres de concrétiser les projets d’infrastructure transfrontaliers. La réunion devait notamment : examiner les avancées du Plan directeur régional des transports ; évaluer l’état d’exécution des projets énergétiques prioritaires, dont l’interconnexion des réseaux électriques ; adopter des recommandations pour accélérer la transformation numérique et l’harmonisation des cadres réglementaires dans les TIC.

Saluant l’appui constant de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et de l’Union européenne, le responsable a souligné la modernisation des corridors routiers et la construction de lignes ferroviaires à écartement standard en Éthiopie, au Kenya et en Tanzanie. Le COMESA prépare d’ailleurs un plan directeur ferroviaire régional et multiplie les postes frontières à guichet unique pour fluidifier la circulation des marchandises.

Sur le plan maritime, l’organisation soutient la création d’une liaison navigable du lac Victoria à la Méditerranée et fait du lac Tanganyika un corridor prioritaire. Côté ciel, le programme SATSD, financé par Bruxelles, doit intégrer les marchés aériens dans le cadre du Marché unique du transport aérien africain (SAATM).

𝗘́𝗻𝗲𝗿𝗴𝗶𝗲 : 𝟱 𝗺𝗶𝗹𝗹𝗶𝗮𝗿𝗱𝘀 𝗨𝗦𝗗 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗮𝗰𝗰𝗲́𝗹𝗲́𝗿𝗲𝗿 𝗹’𝗮𝗰𝗰𝗲̀𝘀

Face aux pénuries d’électricité qui freinent l’industrialisation, le COMESA mise sur les interconnexions régionales : lignes Éthiopie-Soudan, Éthiopie-Kenya ou encore Zambie-Tanzanie-Kenya. M. Kadah a surtout annoncé la mise en œuvre du programme ASCENT, doté de 50 millions USD pour le secrétariat et disposant d’une enveloppe globale de 5 milliards USD destinée à fournir de l’énergie propre à 100 millions de personnes dans 20 pays d’ici sept ans.

𝗙𝗿𝗮𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗻𝘂𝗺𝗲́𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲 : 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁𝘀 𝗽𝗵𝗮𝗿𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝟭𝟴𝟬 𝗺𝗶𝗹𝗹𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱’𝗔𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝘀

Malgré la progression de la téléphonie mobile, « une large partie de la population n’a toujours pas accès à Internet ou le paie trop cher », a reconnu l’orateur. Le projet IDEA, financé par la Banque mondiale, doit connecter 180 millions de citoyens au haut débit et 100 millions à des services numériques essentiels. À cela s’ajoutent l’initiative Africa Cloud Ecosystem et la numérisation du certificat d’origine, déjà testée dans plusieurs États pilotes.

𝗟𝗲 𝗕𝘂𝗿𝘂𝗻𝗱𝗶, 𝗵𝗼̂𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗳𝗶𝗴𝘂𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝘂𝗲

Dans son discours d’ouverture, la ministre burundaise du Commerce, des Transports, de l’Industrie et du Tourisme, Marie Chantal Nijimbere, a appelé à une mobilisation collective en faveur d’une transformation durable des infrastructures régionales.

« Cette session constitue un fondement solide sur lequel nous allons façonner ensemble l’avenir des infrastructures essentielles de notre région », a-t-elle déclaré.

𝗨𝗻𝗲 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗼𝗻𝘀𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻 𝗖𝗢𝗠𝗘𝗦𝗔 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗲𝗰𝘁𝗲́

Elle a rappelé que les programmes en cours d’évaluation – transport, énergie, TIC – s’alignent sur les piliers du COMESA : développement physique des infrastructures, harmonisation des politiques et régulations, et facilitation du commerce intra-régional.

𝗗𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝘀 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗮̀ 𝘀𝘂𝗿𝗺𝗼𝗻𝘁𝗲𝗿

Madame Nijimbere a pointé plusieurs obstacles majeurs : déficits chroniques en infrastructures de transport, insuffisance d’accès à l’énergie, et fracture numérique. Des défis qui, selon elle, freinent l’intégration régionale, l’essor industriel et l’inclusion numérique de millions de citoyens.

Elle a encouragé les participants à s’appuyer sur les rapports intérimaires détaillant les avancées dans les secteurs clés, afin de proposer des stratégies novatrices en lien avec l’agriculture, la mobilité électrique, la transition énergétique, l’adaptation climatique, et l’inclusion du genre dans les politiques d’accès à l’énergie.

𝗣𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗿𝗶𝗮𝘁𝘀 𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗰-𝗽𝗿𝗶𝘃𝗲́ 𝗲𝘁 𝗰𝗹𝗶𝗺𝗮𝘁 𝗱’𝗶𝗻𝘃𝗲𝘀𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁

Évoquant les perspectives de financement, la ministre a salué les initiatives régionales autour des partenariats public-privé (PPP), notamment le projet de loi type et les lignes directrices en matière de PPP, qui offrent une base solide pour attirer davantage d’investissements dans les infrastructures.

𝗟𝗲 𝗕𝘂𝗿𝘂𝗻𝗱𝗶 𝗮̀ 𝗹’𝗼𝗳𝗳𝗲𝗻𝘀𝗶𝘃𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗻𝘁𝗶𝗲𝗿𝘀

Dans son allocution, la ministre a dressé un tableau détaillé des projets burundais en cours ou à venir, classés par secteurs comme la construction du chemin de fer Uvinza-Musongati-Gitega-Bujumbura-Uvira-Kindu, reliant le Burundi au port de Dar es-Salaam et à la RDC ; réhabilitation et modernisation du port de Bujumbura, avec la création d’un terminal à conteneurs et d’un chantier naval ; projet multinational Burundi-Zambie de développement du corridor du lac Tanganyika ; modernisation de l’aéroport international Melchior Ndadaye, y compris la construction d’une nouvelle tour de contrôle et l’agrandissement des zones passagers. Développement de plusieurs centrales hydroélectriques (Jiji-Mulembwe, Kabu 16, Rusumo Falls, Mpanda, Ruvyironza, etc.) totalisant plusieurs dizaines de MW ; projet d’électrification rurale "Soleil Nyakiriza" soutenu par la Banque mondiale pour 400 écoles et 400 centres de santé , Extension du réseau national via les projets Weza Power et ASCENT Burundi ; Construction de lignes électriques régionales 220kV entre le Burundi, la RDC, le Rwanda et la Tanzanie. Déploiement de la fibre optique nationale (BBS et Lumitel) pour relier toutes les provinces ; mise en place d’un réseau internet par satellite (StarLink) ; opérationnalisation du Fonds de service universel pour couvrir les zones rurales mal desservies ; renforcement de la connectivité à Bujumbura via le réseau MAN de l’ONATEL.

𝗨𝗻 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗮̀ 𝗹’𝗮𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻

Pour conclure, la ministre a exhorté les participants à un engagement actif lors de ces travaux : « Les recommandations que vous formulerez orienteront les futures décisions politiques, et traceront une voie claire, réalisable et durable pour notre région ».

Enfin, elle a souhaité aux délégués un séjour agréable au Burundi, les invitant à découvrir la richesse culturelle du pays et les charmes du lac Tanganyika, symbole d’unité et de beauté naturelle partagée.