Samedi,9 août 2025, le Burundi s'est joint au reste du monde pour la célébration de journée internationale des peuples autochtones. Les cérémonies se sont déroulées au stade de Buganda, situé dans la commune Bukinanyana, province de Bujumbura sous le thème :"𝙋𝙚𝙪𝙥𝙡𝙚𝙨 𝙖𝙪𝙩𝙤𝙘𝙝𝙩𝙤𝙣𝙚𝙨 𝙚𝙩 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙡𝙡𝙞𝙜𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙖𝙧𝙩𝙞𝙛𝙞𝙘𝙞𝙚𝙡𝙡𝙚 : 𝘿𝙚́𝙛𝙚𝙣𝙙𝙧𝙚 𝙡𝙚𝙨 𝙙𝙧𝙤𝙞𝙩𝙨, 𝙛𝙖𝙘̧𝙤𝙣𝙣𝙚𝙧 𝙡’𝙖𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧", mettant en lumière les enjeux technologiques et les droits de ces communautés dans un monde en constante évolution

Les cérémonies officielles se sont tenues au stade de Buganda, dans la commune de Bukinanyana, province de Bujumbura. À cette occasion, le président de la République,Evariste Ndayishimiye a prononcé un discours fort, marquant une étape décisive dans la lutte contre la marginalisation de la communauté batwa.

𝘿𝙚𝙨 𝙚𝙣𝙜𝙖𝙜𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙨 𝙘𝙡𝙖𝙞𝙧𝙨 𝙚𝙣 𝙛𝙖𝙫𝙚𝙪𝙧 𝙙𝙚 𝙡’𝙞𝙣𝙘𝙡𝙪𝙨𝙞𝙤𝙣

Le chef de l'État burundais a salué les progrès accomplis par la communauté batwa, notamment leur capacité croissante à revendiquer leurs droits, un changement qu’il a attribué au soutien accru de son gouvernement. Contrairement aux précédentes administrations, il a affirmé que son gouvernement œuvre activement pour corriger les injustices du passé. Parmi les mesures prioritaires, l'accès à la propriété foncière pour les batwa, afin de leur permettre de s'engager dans l’agriculture et l’élevage, au même titre que tous les citoyens burundais et la répartition équitable des terres domaniales restantes, comme un acte de justice pour tous,la lutte contre toute forme de discrimination, jugée essentielle pour éviter les erreurs du passé.

𝙁𝙞𝙣 𝙙𝙪 𝙢𝙚́𝙩𝙖𝙮𝙖𝙜𝙚 𝙖𝙪 𝘽𝙪𝙧𝙪𝙣𝙙𝙞

Le président burundais a fermement condamné le système de métayage, déclarant que toute personne qui continuerait à l’imposer serait considérée comme ennemie de la nation. Il a rappelé qu’un métayer doit être traité avec respect : soit considéré comme membre de la famille, soit rémunéré de manière équitable pour son travail.

Dans le domaine de l’éducation, une mesure symbolique forte a été annoncée : les batwa seront désormais prioritaires pour l’octroi de bourses d’études à l’étranger. Le Président a exprimé sa préoccupation face à leur faible représentation dans les institutions de l’État, attribuée au faible taux de diplômés parmi eux.

𝙐𝙣 𝙥𝙖𝙧𝙙𝙤𝙣 𝙤𝙛𝙛𝙞𝙘𝙞𝙚𝙡 𝙚𝙩 𝙙𝙚𝙨 𝙧𝙚́𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚𝙨 𝙟𝙪𝙧𝙞𝙙𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙖̀ 𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧

Dans un geste historique, le Président a présenté des excuses officielles à la communauté batwa, au nom des gouvernements successifs qui ont échoué à corriger les inégalités subies la communauté batwa. Il s’est engagé à ce que cela ne se reproduise plus.

Il a également annoncé la saisine des instances compétentes pour la révision des textes législatifs, notamment en ce qui concerne les quotas ethniques, afin d’éliminer les discriminations encore présentes dans le cadre juridique.
Un appel à la solidarité internationale

𝙐𝙣 𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙨𝙤𝙡𝙞𝙙𝙖𝙧𝙞𝙩𝙚́ 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚

En conclusion, le Chef de l’État a lancé un appel à l’Organisation des Nations Unies, demandant son soutien pour accompagner le Burundi dans sa reconstruction. Il a souligné la responsabilité historique de la Belgique, ancienne puissance coloniale sous mandat de l’ONU, dans la destruction du tissu social burundais.