Bujumbura, la capitale économique du Burundi a abrité du 05 au 06 décembre 2024 à Agateka Hall dans les enceintes de l'Assemblée Nationale sise à Kigobe, une Table Ronde des partenaires au développement et des investisseurs privés venus des quatre points du monde.
C'est le Président de la République qui a procédé à l'ouverture des activités de cette Table Ronde.

Parmi les participants présents à cette Table Ronde des Partenaires au Développement et privés figurent les hautes autorités du pays, les représentants des agences des Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les diplomates accrédités au Burundi et à peu près 163 délégations des pays et investisseurs potentiels comme le Nigeria avec à la tête de la délégation Olusegun Obasanjo ancien Président de ce pays, la République d'Afrique du Sud, le Bénin, le Burkina Faso, l'UE, le Maroc, le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Chine, la Corée du Sud, le Japon et autres.

Parmi les participants à la Table Ronde figurent également les investisseurs locaux dans plusieurs domaines dont les banques, les industries dont Fomi et Mira Steel, les industries de transformation agroalimentaire la BRARUDI, SAVONOR, les compagnies de téléphonie mobile dont le grand opérateur de ce domaine le Lumitel, les distributeurs d'Internet,etc.

Dans son allocution, la représentante des partenaires au développement résidant au Burundi, Violet Kakyoma, coordinatrice du système des Nations Unies au Burundi à encouragé les efforts du gouvernement du Burundi, dans son processus entamé de préparation des élections libres, équitables et transparentes, qui auront lieu dans un proche avenir, et qui sont des piliers pour la stabilité interne et régionale.

Selon le représentant des partenaires au développement résidant au Burundi, pour atteindre ses objectifs de développement, le pays a besoin de s'appuyer sur le potentiel de sa coopération. L'accroissement des investissements publics dans des secteurs sociaux prioritaires tels que la santé, l'éducation et la protection sociale, a été soulignée par le représentant des partenaires, Violet Kakyomya.

Le représentant des partenaires au développement non résidents du Burundi Mohamed Methqal a indiqué que la délégation marocaine est fière de son séjour à Bujumbura. Il a annoncé que le roi Mohammed VI du Maroc a transmis un message de soutien en faveur du Burundi dans son processus de développement.

Le représentant des partenaires non résidents du Burundi, Mohamed Methqal, a fait savoir que la délégation qu'il a mobilisée pour la table ronde à Bujumbura est composée d'établissements publics et privés dans des secteurs variés. Il a souligné, entre autres, l'eau, l'électricité, l'agriculture & la sécurité alimentaire, la pêche, le tourisme, l'artisanat, l'éducation et la formation professionnelle.

Dans son allocution à l'ouverture de la Table Ronde des partenaires au développement et du secteur privé, le Chef de l'État Evariste Ndayishimiye a fait savoir que c'est une occasion de mobilisation des fonds, et de sensibilisation des investisseurs à œuvrer au Burundi, une terre quasi vierge dans tous les domaines d'investissement, et qui regorge de ressources naturelles inexploitées.

Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a rappelé que parmi les objectifs de la vision du Burundi, se trouvent le développement d'une agriculture créatrice de richesses et de la sécurité alimentaire, l'amélioration de l'accès à l'énergie, la stabilisation du cadre macroéconomique, le développement du secteur financier et des TICs, la réduction progressive de la dépendance à l'aide extérieure, ainsi que la promotion du secteur des services.

Il a également indiqué que le Burundi est un pays à mille opportunités car, sa position géographique fait de lui une plaque tournante de l'Afrique de l'Est, du Sud, du Centre et du Nord, c'est vertablement le coeur de l'Afrique, précise-t-il.
Au niveau de l'agriculture,le Président la République a indiqué le sol
burundais est fertile avec une main d'œuvre moins chère et une population de 95℅ vivant de l'agriculture et de l'élevage, une opportunité de réaliser les chaînes de valeurs pour augmenter la production.

Dans le domaine des minerais, le Président de la République a indiqué que le Burundi est un pays riche en sous-sol, regorgeant d'un énorme gisement de minerais tels que le nickel, la cassitérite, la wolframite, l'or et les terres rares. Il a souligné que la récente révision du code minier vise à fournir à ce secteur un cadre légal propice à des accords mutuellement bénéfiques, assurant des contrats gagnant-gagnant.

Au niveau du tourisme, le Président du Burundi Evariste Ndayishimiye a fait savoir aux investisseurs présents à la Table Ronde que le Burundi offre des opportunités à l'industrie touristique, avec sa beauté naturelle composée de parcs, de forêts, avec plus de 36 poules d'eau termale, des chutes avec le littoral sableux du lac Tanganyika.

Au niveau culturel, le Burundi est très riche avec des sites historiques comme les tombeaux des reines mères, les enclos royaux, le sanctuaire des tambours de Gishora, les tambours burundais faisant partie du patrimoine immatériel de l'UNESCO, a souligné le Chef de l'Etat

Pour faciliter la tâche aux investisseurs, le Burundi a mis en place une série de mesures comme des facilités au niveau des dispositions fiscales spécifiques, des exonérations, des réformes transactionnelles au niveau de la Banque de la République du Burundi, etc., a poursuivi Evariste Ndayishimiye. Il a indiqué que le Burundi s'investit davantage dans les infrastructures de transport, de l'énergie, des technologies de l'information pour faciliter l'investissement.

Selon Evariste Ndayishimiye, le Burundi est une bonne destination pour les affaires car, il se trouve à cheval avec plusieurs communautés économiques comme EAC, CEPEGL, COMESA, SADC, CEEAC et la ZELCAF.
En concluant, le Président de la République Evariste Ndayishimiye a invité les investisseurs et les partenaires au développement présents à la Table Ronde, d'accompagner le Burundi dans son nouvel élan de booster son économie, afin d'atteindre sa vision 2040-2060 au moment où même les instruments de son opérationnalisation sont disponibles comme le PND2018-2027, la stratégie nationale de développement, l'Agence de Développement du Burundi (ADB) et le document de la vision 2040_260.

Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a enfin exhorté les hommes d'affaires burundais à profiter de l'occasion pour faire le réseautage, les transferts de compétences et l'échange d'expérience avec les investisseurs étrangers présents à la Table Ronde, afin que de cette dernière jaillissent des fruits que vont cueillir les burundais.

Au moment des exposés, le Chef du Bureau Économique, Stratégies et Développement (BESD) à la présidence de la République, Alain Ndikumana a développé en long et en large la vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, ainsi que le PND2018_2027 révisé.

Le ministre en charge des Finances Audace Niyonzima a également fait un exposé sur les priorités du gouvernement, enquête de financement (public et privé), tandis que le ministre des affaires étrangères Albert Shingiro a parlé de la stratégie nationale de coopération au développement SNCD et son plan d'action.

Le ministre en charge du Commerce Marie Nijimbere a fait une présentation sur l'état des lieux de la mise en oeuvre des recommandations de la 2ème édition du Forum national du secteur privé UmuzingaDay, et le président de la Chambre Fédérale du Commerce et de l'industrie (CFCIB) Olivier Suguru a parlé des opportunités pour le secteur privé, dans la réalisation de la Vision du Burundi 2040-2060.

Le premier jour s'est clôturé par deux pannels, le premier se focalisait sur l'environnement des affaires et la facilitation des investissements au burundi et le second sur les opportunités du secteur touristiques au Burundi. A la deuxième journée de la Table Ronde des partenaires au développement et des investisseurs, pour la mobilisation des fonds pour la mise en oeuvre de la vision 2040-2060, les travaux sont rehaussés par la présence de la Première dame Nge et quatre pannels se déroulent en deux groupes.

La première équipe regroupe deux pannels, le premier sur les opportunités d'investissement dans le secteur énergétique et minier, et le second pannel était axé sur les opportunités d'affaires dans le domaine des TICs.
La seconde équipe regroupait également deux pannels dont l'un se penchait sur les opportunités d'investissement dans le secteur agricole, alors que l'autre était axé sur les opportunités d'investissement dans le secteur de la santé.

Après les pannels sur les opportunités d'investissement, c'était le tour des discussions entre les membres du gouvernement et les investisseurs potentiels du secteur privé venus de l'étranger, pour avoir des éclaircissements sur les facilités accordées par le gouvernement burundais.

Lors de la clôture de cette Table Ronde, des engagements de financement à la vision du Burundi 2040-2060 ont été pris par les investisseurs privés, et les partenaires au développement traditionnels en présence du Chef de l'État entre autres la Banque mondiale avec sa contribution de 1.8 millards $, le système des Nations Unies avec 1milliard $, la Banque de Développement Africaine (BAD) avec 700millions $.

D'autres financiers qui ont pris des engagements sont entre autres le FIDA, la BADEA, la CEEAC, ENABEL, l'Union Européenne et les Agences de développement, ainsi que les investisseurs privés surtout dans les domaines de l'énergie renouvelable et l'agriculture.

Dans son allocution de clôture de la Table Ronde, le Chef de l'État burundais Evariste Ndayishimiye a remercié tous les participants pour leurs riches contributions et engagements respectifs.
L'objectif de la Table Ronde était de présenter aux partenaires et aux investisseurs la vision du Burundi 2040-2060, et solliciter le soutien et l'engagement à la réalisation des projets suceptibles de matérialiser cette vision, dans l'esprit d'un partenariat gagnant-gagnant a précisé Evariste Ndayishimiye

Selon le Chef de l'État, la mobilisation des fonds pour le financement de la vision du Burundi, n'est pas seulement une affaire de chiffres, c'est aussi une affaire d'engagement moral de partenariat, surtout de confiance mutuelle, gage de tout succès.
Il a fait savoir que la vision du Burundi 2040-2060, s'inscrit dans la dynamique de réformes structurelles sur les plans institutionnel, économique et politico-administrative.

En plus de l'intérêt trouvé dans les secteurs stratégiques présentés aux investisseurs potentiels au cours de cette Table Ronde, le Président de la République s'est réjoui de l'apport des participants, surtout les nouvelles idées partagées.

Le Chef de l'État a terminé son propos avec l'espoir qu'après la pose des premiers jalons, il convient d'accroître la vitesse pour arriver à la destination de l'émergence du Burundi.