Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a lancé jeudi le 14 novembre 2024, la 2ème campagne de désengorgement des maisons carcérales à la prison de Muramvya. Plus de 477 prisonniers ont été libérés dans cette prison et 5442 dans tout le pays, soit 41℅ de la population carcérale qui s’élève à 13211 soit 317℅, pour une capacité d'accueil de 4100, pour toutes les maisons de détention dans le pays.

Selon le procureur général de la République Léonard Manirakiza, après avoir reçu les orientations du Chef de l'État de désengorger les maisons de détention par la grâce présidentielle et la libération des détenus ayant commis des infractions mineures, le parquet général a mis en place une commission pour statuer sur les dossiers des intéressés.

Le procureur général de la République Léonard Manirakiza appelle les bénéficiaires de cette mesure de libération de bien se comporter dans la communauté d'accueil, pour éviter de retourner en prison. Ils sont également appelés à s'atteler au travail pour contribuer à l'augmentation de la production dans le pays.

Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a exhorté les responsables des instructions des dossiers de bien enquêter et de ne plus privilégier la détention pour des infractions qui ne sont pas graves, mais privilégier la comparution étant en liberté ou la restitution des biens volés.

Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a rappelé toutefois que les infractions liées au sang, la sécurité nationale, les crimes de génocide et le viol, ne peuvent pas être graciées. Seules les infractions mineures et les prisonniers ayant déjà purgé le quart de leur peine et qui se sont bien comportés, sont les bénéficiaires de ce privilège.

Il a appelé les bénéficiaires de cette libération à se ressaisir et a couper cours avec certains comportements, surtout l'oisiveté et la paresse qui peuvent les induire à la récidive.

Le Président Evariste Ndayishimiye a mis en garde les bénéficiaires de la libération qui seront récidivistes, qu'ils seront doublement punis par la circonstance aggravante car, ils n'auront pas eu de correction.

Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a également exhorté les responsables d'instruction des dossiers à détenir les personnes qui ont commis des crimes graves car les services pénitentiaires consomment des budgets énormes allant jusqu'à 15 millards BIF, des budgets qui pouvaient être affectés dans d'autres secteurs comme l'alimentation des élèves internes ou la construction des écoles.

Il a fait savoir que les personnes accusées de corruption et de malversations économiques qui seront concernés par la mesure de libération devront d'abord restituer les deniers publics qu'ils ont volés et également seront révoqués de la Fonction Publique même les privés n'ont pas droit de les embaucher sinon, ils seront considérés comme des complices.

Le Président Evariste Ndayishimiye a demandé aux prisonniers qui n'ont pas bénéficié de cette mesure de faire la propreté, de bien se comporter pour bénéficier d’autres mesures qui peuvent être prises et de faire des formations des métiers qui les aideront après la prison.

Le Président de la République Evariste Ndayishimiye a instruit les services habilités à libérer tous les prisonniers bénéficiaires de cette mesure, dans un délai ne dépassant pas deux semaines. Par la même occasion, le Chef de l'État a donné des billets d'élargissement et un paquet retour de riz et de savons de lessive, en guise de lancement de cette campagne.