Le Burundi s’est joint mercredi 16 octobre 2024, au monde entier pour célébrer la journée mondiale de l'alimentation édition 2024. Les cérémonies y relatives ont débuté par le semis du maïs sur les 64ha de l'ISABU sur la colline Bugiga, commune Bukemba en province de Rutana.

Cette journée mondiale de l'alimentation est célébrée sous le thème : "Droit aux aliments au service d'une vie et d'un avenir meilleur, sans laisser personne de côté".
Le Représentant de la FAO au Burundi, Dademanao Pissang Tchangai, a indiqué qu'alors que les agriculteurs du monde produisent suffisamment d'aliments pour nourrir la population mondiale, la faim persiste. Environ 800 millions de personnes sont confrontées à la faim, a-t-il précisé.

Selon Ademanao Pissang Tchangai, cette persistance de la faim est due essentiellement à des conflits, des chocs climatiques répétés et du ralentissement économiques. Il a souligné que cette situation affecte les pauvres et les personnes vulnérables dont beaucoup sont des ménages agricoles, ce qui reflète l'aggravation des inégalités entre les pays et à l'intérieur de ceux-ci.

Le Représentant de la FAO au Burundi a fait savoir que la concrétisation du droit à l'alimentation nécessitera un certain nombre d'actions au niveau de chaque composante des systèmes agroalimentaires. Une approche holistique ou systémique requiert un travail collectif, pour élaborer un ensemble d'actions susceptibles d'orienter un changement durable à grande échelle, a-t-il ajouté.

Pour y faire face, il faut donner les moyens d’agir aux plus vulnérables, notamment aux petits producteurs, en investissant dans les systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables. Au Burundi, la FAO contribue à l’atteinte des objectifs nationaux en matière de développement durable notamment par l’intensification de la production agricole, animale et halieutique et le développement inclusif et durable des chaînes de valeur stratégiques, la gestion intégrée et durable des ressources naturelles et renforcement de la résilience face au changement climatique, le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles.

Dans son discours, le Secrétaire Permanent en charge de l'agriculture et de l'élevage a fait savoir que le thème de cette année appelle à plus produire pour que toutes les personnes aient à manger. Nul n'ignore que le secteur agricole est le moteur du développement durable car, il permet à chacun un accès régulier à une alimentation nutritive en quantité et en qualité suffisantes, a précisé Diomède Ndayirukiye.

Selon le secrétaire permanent Diomède Ndayirukiye, la vision du Burundi 2040-2060 sera atteinte au moment où chaque burundais mangera à sa faim et les écarts sociaux réduits.

Pour atteindre la priorité du gouvernement d'éradiquer la faim au Burundi, des actions doivent être menées comme le repeuplement du cheptel bovins pour avoir de la fumure organique, la subvention des intrants agricoles, le développement de l'irrigation collinaire, le regroupement des terres pour pratiquer la monoculture, construire les hangars de stockage, protéger la terre cultivable en plantant des arbres agro forestiers et ne pas gaspiller la récolte.

La célébration de la journée mondiale de l'alimentation s'est clôturée par la remise des matériaux agricoles et des vaches aux coopératives qui ont beaucoup contribué à l'augmentation de la production agricole.