Lancement de la campagne de 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et filles
Société
: publié Lundi, le 27/11/2023 par
NKURUNZIZA Dieudonné
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Le Burundi a officiellement lancé lundi 27 novembre 2023 la campagne de 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles au Burundi, édition 2023. Les cérémonies se sont déroulées au stade Bushaza de la province de Kirundo et ont vu la participation de différentes autorités du pays dont la Première Dame Angeline Ndayishimiye, certains membres du Gouvernement, les représentants des agences onusiennes accrédités au Burundi et biens d'autres. Le thème retenu pour cette année est « Tous ensemble, investir pour prévenir la violence à l'égard des femmes et des filles ».
Au nom du représentant résident du système des Nations Unis Clara M. Anyangwe Représentante de ONU Femmes au Burundi a indiqué que le système des Nations Unies travaille aux côtés du Gouvernement, pour éradiquer les violences faites aux femmes et filles. L'engagement du système des Nations Unies au Burundi privilégie ainsi d'appuyer la mise en œuvre de toutes les politiques et stratégies en lien avec l'égalité des droits et l'autonomie des femmes inscrites dans le plan national de développement, a poursuivi Clara M. Anyangwe.
Clara M. Anyangwe au nom du système des Nations Unies recommande que l’auteur du crime de la fillette Kelsey Iteriteka violée et tuée en zone Buterere en date 19 novembre 2023, soit trouvé et sanctionné conformément à la loi et que la Tolérance Zéro à la violence faite aux femmes et aux filles soit une réalité au Burundi.
Sur les 120 pays examinés sur la situation de l’égalité des sexes, 55 % n’ont pas de lois qui répriment la discrimination à l’égard des femmes. Malgré les avancées et les victoires, ces chiffres rappellent et ramènent à la réalité que dans les combats à mener sont encore longs et beaucoup reste à faire.
Le ministre de la solidarité nationale des affaires sociales et du genre, Imelde Sabushimike a précisé que le Burundi s’est joint au monde entier pour lancer officiellement la campagne des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et filles, une période qui a commencé le 25 novembre et qui va se terminer le 10 décembre.
Pour Imelde Sabushimike, cette campagne constitue également une occasion d'auto-évaluation pour les intervenants du secteur de la lutte contre les violences basées sur le genre en vue de pérenniser les acquis et adopter les meilleures stratégies pour surmonter les contraintes et défis persistants. La ministre de la solidarité nationale des affaires sociale et du genre a fait savoir que le gouvernement du Burundi a mis en place le cadre réglementaire et juridique pour la lutte contre les VBG et compte réviser les instruments répressifs pour alourdir les peines des auteurs de ces crimes.
La ministre de la solidarité nationale des affaires sociales et du genre, Imelde Sabushimike a condamné sans réserve le viol et l’assassinat de la fillette de 5 ans Kersey Iteriteka, un acte ignoble survenu à Buterere la semaine d’avant, une fille de 17 ans violée en province Rumonge et une fillette de 3ans en Commune Kiganda. La ministre en charge de la solidarité nationale appelle les parents à suivre de près l'éducation de leurs enfants et demande aux jeunes filles d'être satisfaites des moyens dont disposent leurs parents et d'éviter l'envie matérialiste qui les conduit à la débauche.
Après deux minutes de silence observées en mémoire de toutes les victimes des VBG, la Première Dame du Burundi Angeline Ndayishimiye a promis de ne ménager aucun effort, en collaboration avec toutes les parties prenantes, pour soulager la douleur morale et psychologique de toutes les victimes de ces actes ignobles.
Angeline Ndayishimiye regrette toutefois qu'en plus des violences basées sur le genre, certaines femmes subissent d'autres abus. Les unes sont battues, les autres sont privées de certains de leurs droits comme l’accès à la fortune familiale, la non participation dans les associations et coopératives. D'autres sont abandonnées après la vente des biens familiaux. La lutte contre les VBG est l'une des quatre priorités mises en avant dans la campagne "nous sommes égaux" initiée par l'OPDAD dans le cadre de promouvoir l'égalité des chances pour tous, a précisé Evariste Ndayishimiye.
La Première Dame du Burundi Angeline Ndayishimiye a encouragé les hommes à dénoncer et à lutter contre les violences envers les femmes. Elle a souligné également que les femmes ne sont pas toutes innocentes et les a invitées à se ressaisir afin de construire une société sûre et sans violence. Les cérémonies de lancement officiel de la campagne de 16 jours d'activisme contre les VBG se sont clôturées par la remise des certificats de mérite et d'1 enveloppe d'encouragement à 10 personnes (hommes et femmes) qui se sont démarquées cette année dans la lutte contre les VBG.