Ngozi: le Président du Sénat recueille les avis de la population sur l'évaluation de l'art. 289 de la constitution
Politique
: publié Jeudi, le 07/09/2023 par
NKURUNZIZA Dieudonné
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Le Président du Sénat burundais Emmanuel Sinzohagera a rencontré jeudi 07 septembre 2023 au centre Masanganzira en commune Kiremba de la Province de Ngozi, les représentants des communes Kiremba, Marangara, Nyamurenza et Tangara dans le but de collecter leurs avis sur l'évaluation stipulée par l'art.289 de la constitution. Le lendemain en date du 08 septembre 2023, le Président du Sénat burundais Emmanuel Sinzohagera a rencontré au Chef-lieu de la province de Ngozi, les représentants de la population des communes Ngozi, Busiga, Mwumba, Ruhororo et Gashikanwa au même sujet.
Au cours des échanges avec la population sur l'évaluation de l'art. 289 de la Constitution, la majorité des intervenants ont fait savoir que la prise en considération des quotas éthiques n'est plus nécessaire dans les nominations aux postes de fonction politique mais il faut plutôt favoriser les compétences. D'autres ont suggéré que vu la situation que le Burundi a traversée dans les décennies précédentes, les quotas ethniques ne peuvent pas être rayés de la constitution en si peu de temps pour ne pas réveiller les vieux démons de la division ethnique. Les représentants de la communauté Batwa disent que si les quotas ethniques ne sont plus en considération, cette communauté sera de plus exclue de la participation dans les institutions de prise de décisions.
Le Président du Sénat Emmanuel Sinzohagera a recommandé aux représentants de la population présents dans ce dialogue, d'organiser à leur tour des échanges avec la population pour recueillir leurs doléances par rapport à l'art. 289 de la constitution, afin que le Sénat les intègrent dans le rapport final.
Pour rappel, l’article 289 de la constitution de la République du Burundi stipule qu’un délai de cinq ans est accordé au Sénat pour l'évaluer afin de mettre fin ou proroger le système des quotas ethniques dans l'Exécutif, le législatif et le judiciaire après la mise en place des institutions issues de la présente constitution de 2018.