Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le SIDA a organisé vendredi 17 février 2023, un atelier de restitution de la revue externe du programme tuberculose au Burundi.

Le Directeur du programme national intégré de lutte contre la tuberculose Joselyne Nsanzerugeze a fait savoir que le Burundi arrive à une étape de succès au moment où le taux de succès thérapeutique est actuellement à 95% et que le Burundi est le premier dans la région Afrique.

Selon l'assistant du ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA Isidore Ntirampeba, la tuberculose reste un problème majeur de santé publique dans le monde particulièrement en Afrique subsaharienne.
Il a indiqué qu'en 2021, les estimations de l'OMS ont montré que 10. 600.000 personnes ont été infectées et 1.600.000 sont mortes à cause de la tuberculose.

Selon le représentant de l'OMS, l'organisation mondiale de la santé vise à obtenir d'ici 2035 la réduction à 95% de la mortalité suite à cette maladie.

Les stratégies envisagées par l'OMS pour mettre fin à la tuberculose sont entre autres le diagnostic précoce de la tuberculose y compris les tests universels de sensibilité aux médicaments et le dépistage systématique; le traitement préventif des personnes à haut risque et vaccination contre la tuberculose, le traitement de tous les malades de la tuberculose y compris les formes résistantes et soutien aux patients, etc.

Le Directeur du programme intégré de lutte contre la tuberculose au Burundi a fait savoir qu'il ya quelques défis qui hantent ce programme dont le faible taux de détection et de dépistage autour des personnes tuberculeux qui peuvent contaminer les autres pour vérifier si c'est le premier qui a été contaminé dans la communauté. Elle a cité aussi le manque de certains intrants de diagnostic surtout dans les centres de santé, les infrastructures appropriés insuffisants, etc.

Le Directeur du programme intégré de lutte contre la tuberculose a lancé un appel au gouvernement du Burundi en vue d'augmenter les ressources allouées aux médicaments antituberculeux y compris les intrants et le matériel de dépistage.
Aux partenaires de ce programme, elle a demandé d'augmenter aussi l’appui technique et financier pour que le ministère en charge de la santé puisse s’attaquer aux défis rencontrés.

Elle a conseillé à toute la population burundaise de ne pas se stigmatiser mais d'aller plutôt se faire dépister une fois que quelqu'un des alentours est dépisté positif à la tuberculose.