Le Collectif des Associations et ONGs Féminines(CAFOB) en partenariat avec Eastern Africa Sub Regional Support Initiatives for the Advancement of Women (EASSI) a organisé à Bujumbura sous le haut patronage du ministère en charge du commerce, le dialogue national sur la promotion du statut des femmes dans le commerce transfrontalier.

Dans son discours d'ouverture, l'Assistant du ministre ayant le commerce dans ses attributions Jean Claude Kanene, au nom du ministre a fait savoir que le gouvernement du Burundi a mis en place certaines initiatives visant à faciliter le commerce transfrontalier, notamment la Stratégie Nationale sur le Commerce Transfrontalier pour contribuer à l'amélioration du commerce des femmes et le développement des infrastructures, Port de Bujumbura et OSBP à Gatumba, avec le soutien de la Banque mondiale.

Quant à la directrice exécutive de l'EASSI, Sheila Kawamara Mishambi, elle a souligné que les centres de ressources d'EASSI, répartis dans l'EAC, continuent de travailler en étroite collaboration avec les agences gouvernementales le long des frontières, pour s'assurer que les femmes commerçantes sont soutenues dans le commerce.

La Vice-présidente du CAFOB Claphe Christine Ntunzwenimana a indiqué que le CAFOB en partenariat avec l'EASSI ont initié un projet d’encadrement de proximité en faveur des femmes commerçantes transfrontalières de la frontière burundo-tanzanienne de Kobero au Burundi et Kabanga en Tanzanie.
Les deux organisations ont mobilisé et sensibilisé plus de 300 femmes commerçantes transfrontalières sur les procédures commerciales appropriées avec le soutien des institutions gouvernementales aux frontières, a dit Claphe Christine Ntunzwenimana, Vice-présidente du CAFOB.

Malgré les grandes avancées dans l'intégration régionale, l'inclusion et la participation des femmes de la communauté de l'Afrique de l'Est dans le commerce formel restent limitées et leur contribution aux investissements transfrontaliers est largement insuffisante, a-t-elle poursuivi.

Et d'ajouter que la majorité des femmes impliquées dans le commerce transfrontalier travaillent de manière informelle et à petite échelle, en raison de divers défis. Elle a notamment cité l'accès limité au crédit, l'accès limité aux informations commerciales, la violence basée sur le genre, les infrastructures commerciales médiocres, l'accès limité aux technologies avancées qui faciliteraient les processus de transactions commerciales, la corruption dans les institutions qui sont censées faciliter les transactions commerciales, etc.

Claphe Christine Ntunzwenimana a également indiqué que la prédominance persistante des femmes dans le commerce informel les empêche d'exploiter pleinement leur potentiel économique, ce qui limite leur contribution au développement économique de leurs familles, de leurs communautés et de la région dans son ensemble.

Au cours des échanges et partage des expériences des femmes commerçantes transfrontalières, les participants se sont convenus de mettre sur pied une plate-forme d'identification des femmes commerçantes transfrontalières et la mise en œuvre de solutions pratiques. Objectif : relever les défis auxquels sont confrontées les femmes dans les affaires et le commerce au Burundi, mettre en place un environnement commercial respectueux de l'égalité des chances aussi bien chez les hommes que chez les femmes, donner aux femmes les moyens de faire le commerce avec profit et leur permettre de saisir les opportunités en se confiant aux établissements bancaires et de micro finances, former les femmes commerçantes sur l’utilisation des TIC, sensibiliser les femmes sur les lois en matière de commerce transfrontalier et sur la thématique de l’épargne, ériger et entretenir des constructions favorables aux femmes sur les frontières restaurer les cartes et jetons de sortie et d’entrée sur les frontières , mettre en place un service chargé d’assister les femmes sur les frontières

Avaient pris part au dialogue national sur la promotion du statut des femmes dans le commerce transfrontalier, les femmes commerçantes transfrontalières pilotes opérant sur différentes frontières du Burundi, les ministères sectoriels, les partenaires à la promotion du genre, du commerce et toutes les parties prenantes.