Le ministère de l'environnement, de l'agriculture et de l'élevage en collaboration avec l'ambassade des Pays-Bas au Burundi a organisé vendredi le 16 décembre 2022, une réunion technique des partenaires au développement qui interviennent dans le domaine de l'environnement, de l'agriculture et l'élevage pour la redynamisation du groupe sectoriel Agriculture et Développement rural.

Selon le ministre en charge de l'agriculture Sanctus Niragira qui a ouvert cette réunion, le secteur agricole revêt une grande importance pour l'économie burundaise au moment où le secteur agricole contribue à hauteur de 39.6 % au PIB, offre 84% d’emplois, fournit 95% de l’offre alimentaire et constitue le principal pourvoyeur de matière première à l’industrie agricole.

Cependant, a-t-il dit, le développement du secteur environnemental, agricole et de l’élevage burundais a été longtemps caractérisé par de faibles performances liées à une faible productivité, l’inadéquation entre la production agricole et la demande alimentaire de la population sans cesse croissante, la faible implication du secteur privé et l’administration, le manque de technologies et d' infrastructures post- récoltes, ainsi que la faible prise en compte des aspects environnementaux.

Eu égard à ces défis, le gouvernement du Burundi à travers le ministère en charge de l'agriculture s’est doté d’un Document d’Orientation de la Politique Environnementale Agricole et de l’Elevage (DOPEAE) afin de promouvoir les innovations et faire de l’agriculture le levier de développement des autres secteurs.

Cette politique s’inspire du Plan National de Développement (PND2018-2027) et se fonde sur le principe que « Chaque burundais doit avoir suffisamment à manger en qualité et en quantité et avoir des surplus pour la commercialisation », sans compromettre l’environnement, a poursuivi le ministre Niragira Santus.
Cette réunion de redynamisation du Groupe Sectoriel Agriculture et Développement rural(GSADR) est très bénéfique pour le pays étant donné que ce groupe constitue un cadre de coordination et d’échange permettant une synergie pour plus d’impacts dans leurs interventions.

Quant à l'ambassadeur des Pays-Bas au Burundi Joroen Steeghs, il a remercié le gouvernement du Burundi qui leur a fait confiance dans la relance des activités du GSADR. Il a fait savoir que cette réunion a pour objectif la prise de contact et d'orientation des missions du GSADR qu'il faut étoffer de contribution.
Selon toujours l'ambassadeur Joroen Steeghs, le groupe sectoriel est dans l'esprit de l'agenda de la déclaration de Paris dans le cadre de la gestion efficace de l'aide, l'élément constitutif de base du groupe de coordination des partenaires (GCP).

C'est dans ce cadre de référence à travers lequel ils peuvent assurer le suivi de la mise en œuvre des stratégies et politiques nationales de développement à travers les secteurs d'intervention.

L'ambassadeur des Pays-Bas au Burundi a également indiqué que le GSADR traite tous les aspects techniques liés à l'élaboration et au suivi des stratégies sectorielles. La réunion se ferait pour l'équipe technique une fois les deux mois et au niveau de la coordination une fois les 3 mois.

L'ambassadeur des Pays-Bas au Burundi s'est réjouit du renouvellement de la confiance pour la coprésidence de ce groupe. Les Pays-Bas ont déjà joué le rôle avant la suspension des réunions du GSADR en 2015.

L'ambassadeur des Pays-Bas au Burundi Joroen Steeghs a réitéré son ferme engagement pour œuvrer avec ses collègues partenaires au développement afin de cheminer ensemble dans la bonne coordination des interventions afin de créer la synergie pour l'accomplissement effectif de leurs missions. Au cours de cette réunion, les participants ont mis en place les sous-groupes sectoriel où la présidence doit être assurée par les cadres du ministère alors que la coprésidence est assurée par un des partenaires au développement intervenants. Ils ont également mené des échanges et débats sur la faisabilité de cette redynamisation sectorielle Agriculture et développement rural et ont eu un compromis sur 5 sous-groupes sectoriels.

Dans les divers, les participants ont voulu savoir la position du gouvernement face à la flambée inquiétante des prix des denrées alimentaires sur le marché local. Le ministre en charge de l'agriculture a répondu que la première solution est d'augmenter la production mais qu'avant d'arrêter des stratégies à cet effet, le gouvernement est entrain d’arrêter des stratégies en vue de casser les prix des denrées alimentaires sur le marché local dont la détaxation de certains produits alimentaires.