Le Burundi s’est joint lundi 11 octobre 2021 au monde entier pour célébrer la journée internationale de la fille, édition 2021. Le thème du jour était ’’Engageons-nous pour un meilleur avenir de la fille burundaise’’. Les cérémonies se sont déroulées en commune Kabezi de la province de Bujumbura.

Dans son discours, la représentante des jeunes filles au niveau national a salué les efforts du gouvernement du Burundi dans la promotion des droits de la fille burundaise notamment par la mise en place en 2016, d’une loi portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre.

La représentante des jeunes filles au Burundi a néanmoins soulevé pas mal de défis que rencontrent les filles burundaises notamment le nombre élevé de grossesses non désirées surtout en milieu scolaire, le prix exorbitant des kits de dignité pour les jeunes filles surtout les filles à faible niveau de revenu, le manque de capitaux pour financer leurs projets, etc.

Quant au représentant du système des Nations Unies au Burundi, il a souligné que le thème mondial s’est focalisé sur la génération numérique où ensemble , tout un chacun est appelé à faire son mieux pour permettre un accès équitable des filles à l’internet en vue de leur offrir des opportunités d’accéder de manière effective et en toute sécurité, aux nouvelles technologies , d’en faire usage ainsi que de jouer un rôle moteur et innovateur dans ce domaine.

Pour la ministre en charge du genre Imelde Sabushimike, face aux défis que la fille rencontre, tout burundais est interpellé à contribuer pour que cette dernière ait un meilleur avenir. Dans ce cas, le rôle des parents, des éducateurs, de l’entourage, des jeunes filles elles-mêmes, des garçons, des leaders, des religieux et des professionnels des médias reste incontournable pour que la fille ait du travail en vue de préparer son avenir.

Dans l’objectif de contribuer efficacement à la promotion des droits de la jeune fille burundaise, le Gouvernement du Burundi a mis en place le programme national du bien-être de la fille, le programme national de répression des violences basées sur le genre, le programme de répression des grossesses non désirées, les mesures favorisant les filles –mères à regagner l’école quand elle a mis au monde en milieu scolaire, etc.

Le Président du Sénat Emmanuel Sinzohagera, qui a représenté le Gouvernement du Burundi dans ces cérémonies, a rappelé que la fille a sa place dans la vie du pays surtout qu’elle ne cesse de se démarquer dans différents métiers, dans les corps de défenses et de sécurité, etc.

Emmanuel Sinzohagera a alors appelé les filles à afficher de bons comportements visant à promouvoir un meilleur avenir. Il les a invitées à s’abstenir des différentes tentations des hommes mal intentionnés mais de suivre leurs études jusqu’à l’université, et d’utiliser les technologies de la communication et de l’information d’une manière responsable.

Aux parents, le Président du Sénat a exhorté ces derniers à bien éduquer leurs enfants, à promouvoir l’égalité des enfants au sein de leurs ménages, à s’abstenir d’influencer leurs filles pour aller se marier précocement, d’octroyer des kits de dignité à leurs enfants, etc.

A l’entourage, Emmanuel Sinzohagera a appelé tout un chacun à contribuer pour un meilleur avenir de la fille burundaise, à dénoncer les auteurs des grossesses non désirées, à éviter toute forme de discrimination à l’endroit de la jeune fille.
Emmanuel Sinzohagera a invité les éducateurs à suivre la déontologie professionnelle car, ils occupent une place de choix dans l’éducation des enfants en général et de la jeune fille en particulier, à dénoncer les auteurs des grossesses non désirées en milieu scolaire, etc.

Le Président du sénat a terminé son discours en promettant que le sénat burundais ne ménagera aucun effort pour soutenir la promotion des droits de la jeune fille au Burundi. Il a en outre interpellé les parties prenantes dans l’éducation de la jeune fille dont les parents, éducateurs, les religieux, les journalistes à contribuer chacun en ce qui le concerne, à lutter contre la discrimination de la jeune fille et l’inégalité des genres.

Les cérémonies se sont clôturées par la remise des prix aux filles qui se sont distinguées dans différents domaines de la vie nationale dont l’athlète internationale Francine Niyonsaba, Anny Christella Niyomukiza qui a occupé la première place à l’examen d’Etat, section Bio-chimie et sciences de la terre, Derere Salem qui a obtenu 99.75% au concours de la 9ème année de l’école fondamentale, l’association Bene Ntare et autres.

Les cérémonies marquant la journée internationale de la fille ont vu la présence du Président du Sénat Emmanuel Sinzohagera et son épouse, la ministre en charge du genre Imelde Sabushimike et les représentants du système des nations unies au Burundi.