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L'Alcoolisme: un frein au développement

Santé
: publié Vendredi, le 24/07/2020 par NYANDWI Dieudonné

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La consommation excessive de l'alcool tue lentement et ruine irréversiblement. Par ailleurs, la consommation de l'alcool n'est pas compatible avec les gestes barrières que chaque personnes doit observer pour se prévenir contre la Covid-19. Ce sont quelques unes des conclusions de l'atelier média organisé vendredi 24 juillet 2020 par l'Association des Guides du Burundi sous le thème: " les méfaits de l'alcool sur l'organisme et leur incidence sur la prévention contre la Covid-19. Pour le consultant, Docteur Léonard Bivahagumye, ceux qui font usage de l'alcool doivent faire une consommation responsable.

Se basant sur une étude que l'association des Guides du Burundi a menée conjointement avec l'association des scouts du Burundi, le responsable du programme "Prévention contre l'alcool" dans l'Association des Guides Burundi, Ida Claire Muhoza, a fait savoir que l'âge moyen de consommation de l'alcool est de 6 ans. Selon toujours cette étude, 80% des jeunes sont des consommateurs réguliers et 77% des femmes interviewées dans une autre étude affirment qu'elles consomment de l'alcool de façon régulière, ce que déplore Ida Claire Muhoza qui estime que la situation est alarmante au Burundi. Elle explique en effet que les jeunes de moins de 18 ans tombent facilement dans une situation d'alcoolo-dépendance que les personnes qui consomment de l'alcool à l'âge adulte.

Selon Ida Claire Muhoza, plus la consommation de l'alcool est excessive dans le pays, plus les maladies chroniques non transmissibles deviennent nombreuses et fréquentes et le gouvernement est obligé de dépenser beaucoup de fonds dans la prise en charge des malades victimes de la consommation d'alcool.

Le responsable du programme "Prévention contre l'alcool" dans l'Association des Guides Burundi a indiqué par ailleurs que les méfaits de la consommation de l'alcool sont nombreux. Elle a cité notamment des dommages corporels sur l'individu c'est-à-dire des maladies diverses sur pratiquement tous les organes. Elle a précisé que la consommation de l'alcool peut entrainer des effets sociaux car une personne alcolo-dépendant a des rapports différents avec sa famille, notamment les violences verbales et physiques. Cette dépendance a également des répercutions sur la vie professionnelle et sur le rendement scolaire et constitue un frein au développement.

En plus des campagnes de sensibilisation qui ont déjà porté des fruits, Ida Claire Muhoza a fait savoir qu'un projet de loi qui réglementerait la production et la consommation de l'alcool est sur la table de la primature pour analyse adoption et demande aux décideurs au plus haut niveau de mettre en place cette loi pour sauver des vies humaines.

Le consultant, Dr Léonard Bivahagumye quant à lui a fait savoir qu'en plus des dommages corporels, la consommation excessive de l'alcool peut induire une baisse de l'immunité chez le consommateur. Or, poursuit le consultant, les sujets ayant d'autres maladies ou une baisse de l'immunité, quand ils sont infectés par le Coronavirus sont plus susceptibles de développer des formes graves et potentiellement mortelles pour autant que ce virus agira sur un terrain immuno-fragilisé. Et d'ajouter qu'il faut éviter de consommer toute substance ou d'adopter toute conduite qui pourrait rendre quelqu'un plus vulnérable, la consommation excessive d l'alcool étant l'un des facteurs.

Le consultant se demande par ailleurs si la manipulation des boissons entre les mains des vendeurs aux mains des consommateurs en passant par les serveurs, des fois dans des situations qui ne respectent pas la distanciation physique et sociale peut vraiment répondre aux exigences des gestes barrières contre la Covid-19.

Dr Léonard Bivahagumye recommande de ne pas consommer de l'alcool ou de le consommer d'une manière responsable en respectant des seuils fixés par l'OMS c'est-à-dire 3 verres standards de 25 cl pour un homme quand il a l'occasion de boire et une femme adultes ne devrait pas consommer plus de deux verres standards par occasion de boire, un verre standard étant un verre qui contient 10 gr d'alcool pur.

Concernant les femmes enceinte, Dr Bivahagumye précise que c'est une catégorie de personnes à qui il est strictement interdit de consommer la moindre quantité d'alcool dans la mesure où la consommation d'alcool va directement dans le sang du fœtus et l'enfant court un risque de naitre avec des malformations. En effet, explique le consultant, la consommation de l'alcool chez la femme enceinte entraine un syndrome d'alcoolisation fœtale qui associe à des malformations cranio-faciales, des troubles d'acquisitions psychomotrices avant d'ajouter que la consommation d'alcool est la première cause de malformation d'origine non génétique.

Dr Léonard Bivahagaumye recommande aussi une sensibilisation soutenue contre la consommation de l'alcool et la mise en place d'un cadre réglementaire d'encadrement de la production, de la commercialisation et de la consommation des boissons alcoolisées.

Les journalistes participants à cet atelier se sont engagés à faire des reportages et des émissions en rapport avec la lutte contre les méfaits liés à la consommation de l'alcool et ont promis de contribuer à réveiller la conscience de la communauté et des décideurs face à ce fléau.

Il sied de mentionner que l'association des Guides du Burundi mène une campagne de prévention contre l'alcool depuis plus de 10 ans. Si une loi sur la production et la consommation de l'alcool est mise en place et que les secteurs concernés prennent en main son application, les jeunes et la population en général pourront changer de comportement.



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