Burundi/Paludisme : certaines régions nécessitent une attention particulière
Santé
: publié Samedi, le 25/04/2020 par
NDARIBAZE Jean Marie
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Le Burundi a célébré vendredi 24 avril 2020 à Ruhororo dans la province de Ngozi, la journée mondiale de lutte contre le paludisme sous le thème : « Zéro palu commence par moi ».
Les activités marquant cette journée ont commencé par la visite du centre de santé de Ruyaga dans la commune Ruhororo, un centre qui enregistre des taux élevés de séroprévalence du paludisme. Comme l’a indiqué le responsable de ce centre, Nkezabahizi Arcade, sur 100 patients dépistés par jour 34 à 45 souffrent du paludisme.
Il demande au ministère de la santé d’accroître le personnel pour faire face à ce problème. Le Secrétaire permanent au ministère de la santé Jean Baptiste Nzorironkankuze a fait savoir que le problème du personnel s’affiche dans différents hôpitaux et centres de santé et précise que c’est dans ce cadre que le ministre a recruté pour palier à ce problème.
Jean Baptiste Nzorironkankuze a indiqué que le paludisme est une maladie transmise par un moustique, qui est responsable de plus d'1 million de décès d'enfants par an , la plupart d'entre eux ayant moins de cinq ans. Quatre-vingt-dix pour cent des décès surviennent en Afrique, au sud du Sahara. Le paludisme est la première cause de mortalité infantile en Afrique.
Bien que les chiffres ne soient pas alarmants au Burundi , certaines régions enregistrent encore des chiffres élevés, c’est pourquoi le gouvernement continue de distribuer les moustiquaires dans certaines zones à forte concentration humaine comme les camps militaires, les écoles et les prisons, a-t-il précisé.
D’autres actions menées par le gouvernement sont la pulvérisation dans certaines zones du nord- est du pays qui enregistrent des taux élevés de paludisme comme Gasorwe ,Nyamurenza , les enseignements sur la lutte contre le paludisme ainsi que la poursuite de distribution des moustiquaires pour les femmes enceintes et les enfants de 9 mois qui vont au vaccin.
Pour lutter efficacement contre le paludisme , Jean Baptiste Nzorironkankuze a informé la population que le médicament qui traite le paludisme dénommé Amodiaquine artésinate sera bientôt remplacé par le quartème, tout en soulignant que la quinine sera toujours utilisé pour les cas graves.
Une caravane de sensibilisation sur la lutte contre le paludisme avait été organisée par le ministère de la santé et de lutte contre le sida à l’endroit de la population de Ruhororo et des prix ont été décernés aux gagnants des questions réponses.
Comme le monde fait face à la pandémie du Covid-19, Jean Baptiste Nzorironkankuze a interpellé la population burundaise de suivre les mesures d’hygiène préconisées par le ministère de la santé, et remercie la population de Ruhororo que sur son passage, le lavage des mains est respecté dans différents endroits.