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Les maladies non transmissibles constituent une ménace pour la santé

Santé
: publié Mardi, le 12/11/2019 par NKURUNZIZA Dieudonné

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Le ministère de la santé publique et de lutte contre le SIDA en collaboration avec ces partenaires a organisé mardi le 12 novembre 2019, une conférence de plaidoyer et de sensibilisation des partenaires clés sur la prévention et la maitrise des maladies non transmissibles(MNT) au Burundi.

Selon le secrétaire permanent au ministère de la santé Jean Baptiste Nzorironkankuze qui a ouvert cette conférence au nom du ministre de la santé, il a fait savoir que le quatorzième jour du mois de novembre de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale de lutte contre le diabète. Pour cette année la célébration de cette journée est sous le thème: "le diabète et la famille" a ajouté le secrétaire permanent.

Jean Baptiste Nzorironkankuze a également fait savoir que l'organisation de cette journée est une occasion de sensibiliser la communauté sur les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque.

Ces maladies non transmissibles sont notamment les cancers, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques, le diabète. Il n'a pas manqué de noter que ces maladies chroniques sont coûteuses pour les familles bien qu'elles soient en grande partie évitables et d'ajouter que ces maladies constituent dans le monde, la principale cause de décès et d'incapacité.

Selon Joseph Nzambimana qui a représenté l'OMS dans cette conférence, quatre maladies non transmissibles sont considérées être principales parce qu’elles sont responsables, et de loin, de la plus grande charge de morbidité et mortalité dans toutes les populations et du fait qu’elles partagent des causes communes (tabac, alimentation, etc.).

Selon l’Organisation mondiale de la Santé en 2015, 40 millions de décès sur les 56 millions de décès enregistrés dans le monde (soit 70%) sont dues aux maladies non transmissibles. Il s’agit principalement des maladies cardiovasculaires, des cancers, des maladies respiratoires chroniques et du diabète. Chaque année, 15 millions de personnes, âgées entre 30 à 69 ans, meurent d’une maladie non transmissible ; plus de 80% de ces décès « prématurés » surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire a précisé Joseph Nzambimana.

Selon lui, l’impact économique de ces maladies est immense. L’invalidité liées à ces malades, la soustraction de la force laborieuse due à la morbidité et mortalité de ces maladies, les dépenses occasionnées par les prises en charge, laminent les économies des pays. Les pertes économiques cumulées sur 15 ans, imputables à ces maladies, ont été calculées à 7000 milliards de dollars. En conséquence, les maladies non transmissibles sont un énorme frein au développement et un grand obstacle à la lutte contre la pauvreté.

Tous les conférenciers ont reconnu que le Burundi ne dispose pas de données nationales sur la mortalité relative aux maladies non transmissibles mais le Burden of Disease permet d’en faire, comme pour tous les pays, des estimations sur la base des données dans la région.

Selon la Déclaration politique des Nations Unies de Septembre 2011, approuvée par les Chefs d’Etats et de Gouvernements, invite tous les pays membres à élaborer un Plan d’Action Multisectoriel (PAM) pour combattre ces maladies. Le PAM est une feuille de route qui définit les options politiques pour lutter contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles. Il donne des orientations sur le renforcement des activités de soins et des moyens thérapeutiques accessibles, en mesure de réduire la mortalité et les invalidités liées aux maladies non transmissibles.

Le plan d’action mondial de l’OMS 2013-2020 recommande aux institutions et aux fonds des Nations Unies de collaborer avec les Etats, afin de leur apporter les appuis techniques et financiers indispensables pour assurer le bien-être des populations, sauver des vies et éviter de compromettre les progrès du monde.

Si rien n’est fait, la mondialisation des modes de vie, l’urbanisation, et le vieillissement progressif de la population, mèneront à des taux de prévalence toujours plus grands des maladies non transmissibles. La mortalité imputable aux maladies non transmissibles pourra atteindre 55 millions par an en 2030. L’inaction conduirait à une constante perte de productivité économique et à une augmentation progressive et constante des coûts de soins de santé.

La mise en œuvre de ce plan d’action multisectoriel pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles constitue un pas décisif vers l’action. Elle jette les bases du combat contre l’un des plus grands défis humains, sociaux, et financiers du 21ème siècle.

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