Les organisations de la société civile œuvrant dans la lutte contre le SIDA sont appelées à jouer un rôle prépondérant dans la sensibilisation, la prévention et la lutte contre le VIH/SIDA et le Coronavirus. Cet appel a été lancé par le ministre de la santé publique et de lutte contre le SIDA, Thaddée Ndikumana, au cours d'une réunion de coordination de la société civile contre le SIDA, tenue à Bujumbura mardi 04 août 2020.

Au cours de cette réunion, le Directeur du Programme national de lutte contre le SDA et les infections sexuellement transmissibles a indiqué que des progrès ont déjà été enregistrés au Burundi en matière de la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose.

Toutefois, nuance-t-il, des efforts restent à consentir pour accélérer le rythme vers l'atteinte des cibles nationales, régionales et mondiales afin de mettre fin à l'épidémie du VIH/SIDA d'ici 2030.

En plus des efforts du Gouvernement, le Directeur du PNLS/IST a précisé que des appuis des partenaires et de la société civile sont nécessaires pour le maintien des progrès déjà réalisés en matière de prévention et de prise en charge du VIH/SIDA et de la tuberculose.

Le représentant de l'ONU-SIDA au Burundi quant à lui, a indiqué à cette occasion que cette organisation onusienne restera aux côtés du Burundi pour accompagner les organisations locales qui œuvrent dans la lutte contre le SIDA.

Prenant la parole, le ministre Thaddée Ndikumana a fait remarquer que le taux d'abandon des ARV chez les jeunes vivant avec le VIH/SIDA est très alarmant. Il a expliqué que les jeunes atteints du SIDA et qui sont sous le traitement ARV ne représentent que 35% alors que les adultes sous ce traitement représentent 85 %.

Et de préciser que les collectifs des associations de lutte contre le SIDA vont désormais jouer un rôle prépondérant dans la sensibilisation, la prévention et la lutte contre le VIH/SIDA.

Le ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA a recommandé en effet aux collectifs des associations œuvrant dans la lutte contre le SIDA d'inventorier tous les enfants vivant avec les personnes vulnérables aux VIH/SIDA, de les faire dépister et mettre les séropositifs sous le traitement ARV.

Il a également recommandé à la Croix Rouge du Burundi et à la COPEDE, deux organisations qui sont en négociation avec le fonds mondial d'associer les associations qui ont participé dans l'élaboration du projet dans sa mise en oeuvre pour les mettre à profit car selon le ministre, elles contribuent énormément à lever les défis en rapport avec la prise en charge pédiatrique du VIH-SIDA et dans le programme PTME.

Thaddée Ndikumana a par ailleurs recommandé au Programme alimentaire mondiale d'autonomiser les collectifs de lutte contre le SIDA en leur accordant les subventions liées à la prise en charge nutritionnelle qui seront désormais gérées par ces collectifs.

Pour terminer, le ministre Thaddée Ndikumana a demandé aux collectifs des associations œuvrant dans la lutte contre le SIDA de sensibiliser leurs membres sur la prévention contre le Covid-19. Pour le ministre, les personnes vivant avec le VIH, quand elles sont infectées par le Coronavirus, sont plus susceptibles de développer des formes graves et potentiellement mortelles car, a-t-il précisé, ce virus agira sur des organismes immuno-fragilisés.