Le Ministre en charge de la santé publique et de la lutte contre le Sida Thaddée Ndikumana a rencontré vendredi 19 juin 2020 en Mairie de Bujumbura les hauts cadres du ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida, les chefs de districts sanitaires et les Directeurs des hôpitaux pour échanger sur l’actualisation du plan d’action 2020-2021 qui va débuter avec le mois de juillet 2020 et la riposte contre le COVID-19 surtout à l’intérieur du pays.

Au cours de cette rencontre, le Ministre Thaddée Ndikumana a indiqué que le plan d’action du ministère en charge de la santé a dû être actualisé pour être en adéquation avec la mesure salutaire du nouveau Chef d’Etat Evariste Ndayishimiye de soigner gratuitement les retraités de l’Etat. Il a expliqué que cette action n’était pas planifiée dorénavant et que l’intégration de cet aspect dans le plan d’action 2020-2021 était nécessaire afin de remettre le rapport au bureau du cabinet civil du Président de la République pour montrer effectivement comment cette mesure sera mise en œuvre. A cet effet, Thaddée Ndikumana a précisé qu’une équipe technique a été mise en place pour élaborer les documents qui vont accompagner cette mesure.

A cette occasion, le ministre a fait remarquer qu’il s’observe un relâchement dans la mise en application des mesures contre le COVID-19 (le lavage des mains avec de l’eau propre et au savon ou avec la solution hydrochlorée mais aussi le fait d’éviter les salutations par les mains où des embrassades). Il a invité les administrateurs de soins à redoubler de vigilance en privilégiant la sensibilisation au cours des formations pour l’éducation de la santé chaque matin et à interpeller les administratifs et les forces de l’ordre de veiller à ce que ces mesures soient appliquées au niveau des marchés, des arrêts bus et dans les églises comme cela a été recommandé.

Un autre point qui a été abordé concerne la décentralisation de la prise en charge du COVID-19 qui va bientôt commencer. Selon le ministre, les cas de Covid-19 étaient auparavant pris en charge uniquement dans les hôpitaux de Bujumbura dont le centre hospitalo-universitaire de Kamenge, l’hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore, l’hôpital prince Régent Charles, l’hôpital militaire de kamenge, l’hôpital Kira, l’hôpital Bumerec et la polyclinique centrale de Bujumbura. Il a saisi cette occasion pour annoncer que dès la semaine prochaine, il y aura des séances de formations à l’endroit des prestataires de soins de l’intérieur du pays pour prendre en charge les cas de COVID-19.

Et de préciser que pour le moment 26 machines pour tester le COVID-19 sont disponibles à l’intérieur du pays. «Cela va faciliter le dépistage et la prise en charge des cas positifs de COVID-19», a indiqué le Ministre Thaddée Ndikumana.

Pour le ministre, le nombre de cas observés (plus de 100 cas) et les moyens techniques et financiers disponibles, les deux facteurs sont combinés pour pouvoir décentraliser le dépistage et la prise en charge des cas positifs de COVID-19.

Compte tenu des cas déjà guéris (75 cas sur 104 enregistrés) et étant donné qu’il ne reste actuellement que 28 cas sous traitement, le Ministre Thaddée Ndikumana a indiqué que le traitement appliqué est efficace contrairement à certaines croyance qui avance qu’il y aurait d’autres traitements à base des produits naturels ou surnaturels.

« Pour faire face à la manipulation et pour éviter que la population ne soit désorientée, des agents communautaires auront des formations adéquates afin de relayer de vraies informations au niveau de la population sur chaque colline ou quartier, afin d’éviter que les gens puissent mourir à la maison suite au COVID-19 ou à d’autres pathologies respiratoires. La meilleure solution est de se faire soigner à l’hôpital à temps dès qu’on voit les symptômes du COVID-19 ou d’autres pathologies respiratoires » a martelé le ministre Thaddée Ndikumana.

Concernant la mise en application effective de la mesure du nouveau Chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye de soigner gratuitement les retraités de l’Etat, le Ministre Thaddée Ndikumana reste optimiste malgré que cette mesure vienne s’ajouter à celle de la gratuité des soins des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. « La mise en application d’une mesure salutaire qui vient soulager une partie de la population n’est jamais un fardeau pour le ministère », a-t-il conclu.