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Le commerce transfrontalier joue un rôle clé dans la vie des communautés

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: publié Mercredi, le 17/06/2020 par NDARIBAZE Jean Marie

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Le commerce transfrontalier joue un rôle fondamental dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire dans toute l’Afrique en général et dans la région des grands lacs en particulier. Cette déclaration a été faite lors d’un atelier organisé lundi 15 juin 2020 par le centre de développement et des entreprises pour analyser les contraintes du commerce transfrontalier au Burundi.

Selon le Directeur exécutif du CDE Aimable Manirakiza, ce commerce est fait en grande partie par le secteur informel et est effectué par les femmes qui transportent les marchandises dans les mains, par la tête, à vélos ou à motos. Au Burundi, les flux des échanges transfrontaliers informel dépassaient 92 milliards BIF en 2018, a précisé Aimable Manirakiza, se référant sur les données de la BRB.

Le Directeur exécutif du CDE Aimable Manirakiza préconise le libre échange pour créer la prospérité et invite le Burundi à commercer avec le monde en évitant le protectionnisme. Il demande de réduire les obstacles au commerce, permettre la compétitivité des entreprises et faire une éducation au libre-échange.

Le professeur Léonidas Ndayizeye qui a fait l’analyse des contraintes du commerce transfrontalier au Burundi a fait savoir que le commerce majoritairement informel ne paie pas d’impôt, précisant néanmoins que cela ne signifie pas que ce commerce est inutile ou illégal. « Ce commerce qui fait intervenir 80% des femmes permet de subvenir à certains besoins comme l’alimentation, la scolarisation des enfants, l’habillement et le logement », a-t-il souligné.

Léonidas Ndayizeye a également précisé que ces commerçants encouragent la solidarité entre les communautés frontalières et favorise de ce fait la paix et la stabilité. Les marchandises qui font l’objet d’exportation sont les bières de maltes, l’eau minérale, les savons et les boissons alcoolisées tandis que les importations sont constituées par les vaches à 35% et les produits agricole à 31%.

Ce commerce a plusieurs défis à relever notamment le sous développement des infrastructures, l’existence des conflits et les barrières non tarifaires qui n’empêchent pas les barrières dites douces, le paiement des amendes et des pots de vin sur la frontière.

Léonidas Ndayizeye demande des réformes comme la réduction notable du nombre d’agences présentes sur les frontières, l’amélioration des infrastructures, la professionnalisation des agents et l’augmentation du nombre de femmes dans l’administration.

Tout en expérimentant les solutions salutaires des zones d’activités transfrontalières, les gouvernements de la région devraient s’entendre et instaurer les zones d’activités transfrontalières et réduire le taux d’imposition appliqué sur les produits transitant sur les frontières, a conclu Léonidas Ndayizeye.
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