Les journalistes et les médias sont appelés à être au service de la démocratie, de la vérité et de la quête du bien commun pour la population et les communautés. Cet appel a été lancé au cours d'une formation organisée par le ministère de la communication et des médias jeudi 27 février 2020 au chef-lieu de la province Ngozi à l'intention des journalistes et des responsables des médias sur leur rôle et leur responsabilité sociale en période électorale.


Dans son discours de circonstance, l’assistant du ministre de la communication et des médias, M. Thierry Kitamoya a appelé les journalistes et les médias à user de leur savoir-faire et de leur professionnalisme pour créer un environnement électoral apaisé et rassurant avant le début du scrutin. Il les a également invités à donner la parole à tout le monde afin de livrer une information équilibrée.

Thierry Kitamoya a laissé entendre à cette occasion que la formation permettra aux journalistes d’être suffisamment outillés pour préparer les esprits des électeurs afin qu’ils aillent aux élections en toute sérénité.

Selon Jacques Bukuru, un des formateurs qui a fait une présentation sur le rôle et la responsabilité sociale des médias et des journalistes, ces derniers jouent un rôle important pendant la période électorale car, a-t-il expliqué, ils relayent la voix des électeurs et veillent au bon déroulement du scrutin.

Jacques Bukuru n’a pas manqué de rappeler l'article 10 du code électoral qui enjoint aux journalistes et aux médias de ne pas publier ou diffuser par quelque canal que ce soit, même l'internet, les résultats provisoires ou définitifs d'une élection, autres que ceux annoncés officiellement par la commission électorale.

Pierre Claver Ndayicariye, le 2ème orateur qui a fait une analyse sur le comportement des journalistes en période électorale a rappelé quant à lui, qu’un journaliste qui joue un rôle politique sacrifie sa personnalité, son identité et sa sécurité.

Dans sa présentation, Pierre Claver Ndayicariye a également fait remarquer que les élections constituent un combat de grands bataillons, pour de grands enjeux, occasion d’appeler les journalistes à être neutres et à livrer une information équilibrée.

Le 3ème orateur quant à lui, le Professeur Adolphe Sururu a fait savoir dans sa présentation sur la gestion du discours par les journalistes en période électorale que les journalistes et les médias doivent être au service de la démocratie, de la vérité et de la quête du bien commun pour la population et les communautés.

Pour le Professeur Adolphe Sururu, la liberté d'expression ne signifie pas dire et écrire tout ce qui nous passe par la tête mais d'exprimer avec responsabilité ce qui peut contribuer au bien de nos communautés, voire de l'humanité.

Il a indiqué par ailleurs qu’un journaliste en quête de vérité doit analyser et dénoncer, avant d’ajouter que le journaliste est la conscience morale de l'opinion publique et de la société civile. Pour cela, Professeur Adolphe Sururu a expliqué que le journaliste expose des faits susceptibles d'aider le public à accéder à la vérité et contraint ainsi les autorités politiques à la transparence.

Ce dernier orateur a fait remarquer qu’en plus de leur rôle d'informer, de former et de divertir, la mission éducative des médias est aussi essentielle surtout dans les sociétés en pleine reconstruction.

Après échanges et débats, les responsables des médias se sont engagés à produire des émissions et des informations fouillées, justes et équilibrées pour contribuer dans la construction du pays.

Ils se sont également engagés à faire des médias des supports de la réconciliation et de la démocratisation en ouvrant la voie au dialogue entre diverses communautés.

Les responsables des médias se sont engagés aussi à donner la parole aux différentes composantes de la société et aux différents partis politiques, et à les encourager à échanger leur points de vue.