Le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida a fait un point lundi 28 janvier 2019, sur la situation de l’épidémie de choléra depuis la déclaration de cette dernière en date du 28 décembre 2018.

Selon Dr J. Bosco Girukwishaka, Porte-parole du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, cette épidémie s’est manifestée dans deux provinces à savoir la province de Rumonge et la Mairie de Bujumbura. Pour la province de Rumonge, Dr J. Bosco Girukwishaka a fait savoir que 150 cas ont été dénombrés au total et 148 ont été traités avec succès au centre de traitement du choléra.

Le ministère déplore cependant un décès suite à l’arrivée tardive du patient à la structure de soins. Un seul cas reste aujourd’hui en hospitalisation, il s’agit d’un enfant qui s’est présenté ce 28 janvier 2019 au niveau du centre du traitement du choléra, a ajouté le porte-parole du ministère de la Santé publique, précisant qu’on n’avait enregistré aucun cas depuis le 21 janvier de cette année.

Pour la municipalité sanitaire de Bujumbura, Dr J. Bosco Girukwishaka a indiqué que la maladie s’est manifestée depuis le 12 janvier de cette année dans 4 zones à savoir la zone Kinama où on compte 10 cas, la zone Buterere avec 4 cas, la zone Kanyosha avec 1 cas et la zone Rukaramu dans la localité de Kajaga où on compte aussi 1 cas.

Le porte-parole du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, Dr J. Bosco Girukwishaka a laissé entendre qu’au niveau du centre de traitement du choléra sis à l’hôpital Prince Régent Charles, 3 malades sont encore en hospitalisation, 12 patients ont été traités et guéris et sont rentrés chez eux. Il déplore aussi un cas de décès et explique que le patient aurait consulté tardivement les structures de soins.

Dr J. Bosco Girukwishaka explique que les inondations et les débordements des eaux pluviales sont à l’origine des stagnations qui hébergent les vibrions cholérés selon les examens de laboratoire qui ont été menés. Raison qui explique le fait que ce sont des enfants de plus ou moins 10 ans qui ont été le plus touchés. Ces enfants sont affectés par les vibrions cholérés quand ils jouent dans les flaques d’eau.

Le porte-parole du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida indique également que depuis le 20 jusqu’au 25 janvier courant, aucun nouveau cas n’avait été signalé en Mairie de Bujumbura. C’est depuis le 26 janvier de cette année qu’on a dénombré deux nouveaux cas dans la zone de Buterere.

Pour Dr J. Bosco Girukwishaka, plusieurs actions ont été menées depuis la déclaration de l’épidémie. On citera notamment l’activation des comités mixtes de coordination de la base au sommet, impliquant tous les partenaires dont l’administration locale, les services en charge de l’approvisionnement de l’eau potable, la police de protection civile aini que les partenaires du ministère notamment l’OMS et Médecins sans frontières.

Le porte-parole du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida a indiqué que son ministère a aussi procédé à la pulvérisation des ménages et dans d’autres lieux infectés, avant d’ajouter que des séances de sensibilisation ont également été menées pour prévenir et inviter la population à adopter un comportement responsable contre la maladie.

Dr J. Bosco Girukwishaka a également fait savoir que des mesures ont été prises en collaboration avec tous les intervenants pour rendre disponible l’eau courante de qualité sans oublier la disponibilité des prestataires mais aussi des intrants en qualité et en quantité suffisantes dans les centres de traitement de la maladie à Rumonge et à Bujumbura.

Le ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida interpelle la population burundaise, lui demandant de prendre des mesures d’hygiène et d’être prudent afin d’assurer un suivi régulier et rigoureux de leurs enfants pour les interdire de jouer dans les eaux stagnantes qui hébergent des vibrions cholérés, sources de l’épidémie du choléra.