La province de Kayanza a accueilli jeudi 6 décembre 2018, en commune Gahombo, les cérémonies d'ouverture de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes.

Dans son discours, Le Gouverneur de Kayanza Anicet Ndayizeye a indiqué que depuis janvier 2018, 1004 cas de filles et femmes victimes des violences basées sur le genre ont été recensés tandis que le nombre d'hommes et de garçons ayant subi ces violences s'élève à 150 en province Kayanza. Il a recommandé à toute la communauté de mener une lutte commune en vue de l’éradication de toute sorte de violences basées sur le genre.

Cassilde Gahimbare qui avait représenté le ministère en charge des droits de la personne humaine dans ces cérémonies a invité tout un chacun d’agir pour éradiquer à jamais les violences basées sur le genre. Elle a demandé à la communauté et aux administratifs de toujours dénoncer tous ceux qui se rendent coupables de ce crime.

Pour Mme Cassade Gahimbare, les administratifs, les confessions religieuses, les responsables de l’éducation, les organes de sécurité et les autorités judiciaires doivent s’impliquer davantage, chacun en ce qui le concerne, en vue d’identifier et de traduire en justice les auteurs des violences faites aux femmes.

Me Marie Ange Kezimana, assistante juridique au sein du centre « SERUKA » se réjouit de l’application de la loi spécifique sur les violences basées sur le genre qui réprime ces violences. L’application de cette loi a eu un impact positif par rapport aux années antérieures, a-t-elle ajouté.

Néanmoins, Me Marie Ange déplore le fait que certaines victimes ne veulent pas dénoncer les auteurs de ces crimes et ne portent pas plainte.
Au centre Seruka, 300 cas ont été enregistrés au service juridique au cours des deux dernières années parmi eux 5% sont des hommes, selon Me Marie Ange