Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida a organisé jeudi 29 novembre 2018 un atelier de sensibilisation des parlementaires (députés et sénateurs) sur leur rôle dans la lutte contre la Maladie à Virus d’Ebola(MVE).

Le Secrétaire Permanent au ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida Dr Jean Baptiste Nzorironkankuze a indiqué que les parlementaires ont un rôle primordial à jouer dans la lutte contre ce fléau via la sensibilisation de la population surtout qu’ils sont toujours près d’elle.

Dans son discours d’ouverture, la 2ème vice- Présidente de l’Assemblée Nationale honorable Jocky Chantal Nkurunziza a fait savoir que la MVE n’est pas encore signalée sur le sol burundais, mais qu’elle fait rage en RDC voisin dans la province du Kivu à une distance de 400km du Burundi.

L’honorable Jocky Chantal Nkurunziza a précisé que cette distance n’est pas longue vus les mouvements de va et vient des personnes en provenance de Goma. Cet atelier avait pour but de renforcer le leadership des parlementaires pour pouvoir expliquer à la population la MVE et comment s’y prendre en cas d’épidémie.

Dans son exposé, Dr Diomède Ndayisenga a souligné que la MVE est une maladie contagieuse, aiguë dans la classe des fièvres hémorragiques et qu’une fois non traitée, elle est mortelle. Depuis sa première apparition en 1976, l’épidémie de 2014-2016 a été la plus meurtrière en Afrique Occidentale .Sur 20.000 cas enregistrés, il ya eu 11.000 cas de décès tout en précisant que le taux de létalité (mortalité) se situe entre 55-90%.
Il n y a pas de traitement curatif spécifique de la MVE, on traite les symptômes comme la fièvre, les maux de tête, les douleurs etc. Le meilleur moyen de lutte contre cette maladie c’est la prévention via le lavage des mains, a souligné Dr Diomède Ndayisenga.

Dans son exposé, Dr Dionise Nizigiyimana a quant à lui indiqué que depuis l’annonce de la maladie en RDC, l’OMS et le Gouvernement ont conjointement initié un certain nombre d’activités incluant notamment trois zones prioritaires dont les districts sanitaires frontaliers avec la RDC. Des mesures de contrôle au niveau de23 postes frontaliers ont été renforcées et évalués. Des structures temporaires ont également été installées mais doivent être définitives dans le cadre du plan de contingence, a souligné Dr Dionise Nizigiyimana.

Il a fait savoir que le centre de traitement EBOLA qui pourrait accueillir un cas suspect se trouvant à Rukaramu a été réhabilité et équipé. Trois ambulances sont disponibles au niveau de l’Aéroport international de Bujumbura, à la frontière de Ruhwa en Province Cibitoke et à Nyanza-Lac, en province Makamba. Dr Dionise Nizigiyimana a précisé que tous les trois points d’entrée sont situés dans les districts prioritaires 1 et 2.

Il a indiqué qu'une équipe d’intervention rapide a été formée récemment par l’OMS et que la formation des équipes d’intervention rapide se poursuit au niveau des districts en commençant par les districts prioritaires.
Un plan de communication sur les risques est entrain d’être élaboré, a conclu Dr Dionise Nizigiyimana.