Le Directeur Général de l’autorité de régulation de la filière café (ARFIC) Emmanuel Niyungeko a tenu une conférence de presse mercredi 3 octobre 2018, relative aux mesures prises pour payer les caféiculteurs au cours de la campagne 2018-2019.

Au nom du ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, le Directeur Général de l’ARFIC a fait savoir que ce ministère a pris des mesures pour redynamiser la filière café. Il a cité la distribution des semences intercalaires, la distribution des pesticides, la création de la fenêtre café pour faciliter les crédits aux exportateurs, le suivi de la rentrée des devises dans le pays à travers la Banque de la République du Burundi sans oublier le paiement des taxes communales.

Emmanuel Niyungeko déplore néanmoins que malgré ces efforts, des irrégularités ne manquent pas dans la filière café. Les caféiculteurs n’ont pas encore été payé au cours de la campagne 2018-2019. Sur ce, le conseil national de sécurité à recommander que tous les caféiculteurs soient payés dans deux semaines à partir du 1er octobre 2018.

C’est ainsi que des mesures ont été prises par différents intervenants dans ce secteur pour répondre à cette recommandation. Pour les banques commerciales, elles ont promis de donner des crédits aux exportateurs de cette campagne sur un taux de 7% au lieu de 9% soit une réduction de 2%.
Les banques commerciales pourront aussi donner des cautions bancaires relatives aux redevances normalement payées en valeur exportation après que l’autorité de la filière café pourra analyser leur dossier pour voir s’ils sont en ordre et cela sur demande de l’intéressé.

Les exportateurs malhonnêtes doivent payer la taxe communale et faire rentrer les devises pour faire payer les caféiculteurs et les dépulpeurs doivent présenter aux banques commerciales des contrats fixes ainsi que d’autres documents validés. La BRB a accepté de revoir à la hausse le taux d’échanges applicables sur les recettes d’exportations sur la campagne 2018-2019.

Tous les intervenants dans la filière café à savoir CNAC-Murima w’Isangi, Intercafé et ARFIC vont réduire les redevances retenues de 5.6% à 2.6% soit un effort de contribution de 3%. Aux communes, de faciliter le transfert du café des sociétés de lavage vers les usines de dépalchages, évaluer à la fin de chaque campagne l’état d’avancement afin de prendre des mesures conséquentes après évaluation des forces et faiblesses de la campagne passée.

Pour clore, le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a informé ceux qui n’ont pas encore commencer le paiement des caféiculteurs que la date limite de paiement est fixée au 15 octobre 2018.