Le Burundi a célébré samedi 20 octobre 2018 la journée mondiale de la santé mentale qui se déroule normalement le 10 octobre de chaque année depuis 1990.

La journée a été célébrée dans les enceintes de l’hôpital de Muyinga sous le haut patronage du Ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida Thaddée Ndikumana qui en même temps a inauguré le centre neuropsychiatrique de Muyinga.

Comme le thème retenu pour cette année est : «La santé mentale de la jeunesse au développement », le Ministre Thaddée Ndikumana demande à la jeunesse de ne pas se livrer à la consommation des stupéfiants et des boissons prohibées qui sont l’une des causes des maladies mentales.

D’autres causes des maladies mentales sont notamment les problèmes familiaux, les guerres, le stress a précisé Thaddée Ndikumana.
Il a précisé que les maladies mentales est une réalité au Burundi. Bien que les statistiques ne soient pas fiables, il a indiqué qu’en 1995, 11 mille personnes se sont faits consulter parmi lesquelles 600 ont été hospitalisées.

Il a saisi cette occasion pour remercier le Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge (CNPK) et ses partenaires pour ses appuis multiformes à l’endroit du gouvernement en vue d’éradiquer les troubles mentales de la population.

Frère Manirakiza Hippolyte, Directeur Général du Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge (CNPK) qui a financé la construction et l’équipement du centre Neuro-Psychiatrique de Muyinga a indiqué que ce centre vient s’ajouter à ceux de Kamenge, Gitega et Ngozi.

Il a souligné que le CNPK a déjà formé le personnel soignant dans 9 centres de santé et 3 hôpitaux en matière des soins mentaux.
45 infirmiers, 7 médecins et 90 agents de santé communautaires ont bénéficié de ces formations dans tout le pays. Bien que les médicaments soient chers, il a indiqué qu’ils sont disponibles dans le pays et demande aux malades d’approcher les structures de soins.

Le Ministre Thaddée Ndikumana a octroyé une aide en médicaments pour les maladies mentales à l’hôpital d’une valeur de 21 millions de FBU ainsi que du riz et du haricot pour les patients les plus démunis.