Les producteurs privés appelés à investir dans la multiplication des semences
Economie
: publié Samedi, le 25/08/2018 par
NDARIBAZE Jean Marie
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L’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) a organisé vendredi 24 août 2018, un atelier de restitution du catalogue national des variétés de haricot en diffusion au Burundi et de la note d’informations sur les avancées de la recherche pour le contrôle des maladies virales du manioc.
Le Directeur Général de l’ISABU Ir Dieudonné Nahimana a indiqué que le haricot sec est devenu l’aliment de base et la première source de protéines pour la majorité de la population burundaise. Il est aussi devenu la denrée alimentaire la plus commercialisée sur tous les marchés du pays, et par conséquent, la source la plus importante de revenus pour la plupart des ménages et des petits commerçants composés à plus de 90% de femmes, a-t-il souligné.
Ir Dieudonné Nahimana dit que la culture du manioc dont l’importance n’est plus à démontrer au regard de son rôle dans la sauvegarde de la sécurité alimentaire de la population, la maitrise des maladies virales de cette culture constituent une contrainte majeur pour la production. Ces maladies étant notamment la mosaïque du manioc et de la maladie de striure du manioc.
Le responsable de la recherche sur le haricot à l’ISABU Eric Nduwarugira a indiqué que depuis janvier 2018, 35 variés sont diffusées dont 13 de type volubile, 11 de type semi-volubile et 11 de type nain.
Certaines de ces variétés sont de grand rendement, d’autres répondent au contexte d’exigüité des terres, de tolérance à la sécheresse et aux changements climatiques. Certaines sont bio-fortifiées pour contribuer à faire face à la malnutrition, a souligné Eric Nduwarugira.
Les statistiques montrent qu’en 2016, la production annuelle du haricot est estimée à 600 mille tonne par an et se cultive à 400 mille hectares.
Cette culture a des défis liés à l’insuffisance des semences améliorées et l’agriculture burundaise qui reste traditionnel.
Pour faire face à ces défis, il a été recommandé que les producteurs privés investissent dans le secteur semencier, et aux agriculteurs d’utiliser le système moderne de culture en ligne.
Dans sa présentation, le responsable de la recherche sur le manioc à l’ISABU Ir Siméon Bigirimana a indiqué que dans la lutte des maladies virales du manioc, les recherches se focalisent sur les variétés ayant une double résistance à la striure brune et à la mosaïque du manioc.
Les efforts sont concentrés en vue d’obtenir des génotypes tolérants et résistants reposant sur des clones issus des graines obtenues à partir des croisements effectués avec des parents ayant une double résistance pour les 2 maladies virales, a souligné Ir Siméon Bigirimana.
Comme pour le haricot, Ir Siméon Bigirimana dit que l’ISABU seul ne peut pas produire des boutures nécessaires pour tout le pays. Il invite les privés à multiplier ces boutures pour les vendre à la population.
Il tranquillise que d’ici 2 ans, les boutures résistantes à ces 2 maladies pourront être disponible dans tout le pays mais demande que le service chargé des semences soit bien organisé pour éviter que la population se distribue des boutures contaminées.