Au Burundi, 45% des personnes âgées de plus de 30 ans souffrent des maladies cardiovasculaires. Cette déclaration est du Dr Jocelyne Nsanzerugeze, assistante du Ministre de la santé publique lors du 2ème congrès de la cardiologie tenu à Bujumbura vendredi 28 novembre 20185.

Selon Dr Nsanzerugeze, le manque de médecins spécialistes en cardiologie, les traitements chers prescrits pour toute la vie et le manque des statistiques fiables permettant la prise de décisions sont les quelques défis au traitement efficace des maladies cardio-vasculaires au Burundi.

Au cours de ce 2ème congrès de cardiologie dont le thème était : « la prise en charge des insuffisances cardiaques », Dr Jocelyne Nsanzerugeze a fait savoir que le Burundi fait face au manque de données nationales fiables sur l’insuffisance cardiaque, au manque de cohorte nationale, et au problème de continuum des soins quand un patient avec une maladie chronique a des documents-patients différents selon qu’il a consulté tel ou tel autre hôpital.

Selon Dr Marc Nimburanira, président de la société burundaise de cardiologie, ces maladies constituent la première cause de mortalité dans le monde et au Burundi en particulier. Ce médecin demande qu’il y ait des mesures de subvention des traitements pour permettre aux patients d’avoir des facilités d’acquisition de ces médicaments qui sont très chers.

Pour Marc Nimburanira, l’expérience des médicaments gratuits dans le traitement du Sida a permis de bien contrôler cette pathologie et cela peut aussi marcher dans la prise en charges des maladies cardiaques qui constituent une menace publique.

Le 2ème congrès de cardiologie s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale du cœur et a vu la participation des médecins, des étudiants en médecines et des pharmaciens.