Table ronde sur le plan d’action pour la prévention et la répression de la traite des personnes
Sécurité
: publié Jeudi, le 09/08/2018 par
Kurubone Alfred
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Le Ministère en charge des droits de la personne humaine a organisé jeudi 9 août 2018, une table ronde autour du plan d’action sur la prévention et la répression de la traite des personnes et la loi portant prévention et répression de la traite des personnes et protection des victimes de la traite.
L’Assistant du Ministre des droits de la personne humaine, Maître Elisa Nkerabirori a fait savoir que l’objectif de cette table ronde est d’échanger avec les différents intervenants en matière de la traite des êtres humains, sur les modalités de la mise en place de la commission de concertation et de suivi sur la prévention et la répression de la traite des personnes.
Pour Elisa Nkerabirori, la traite des être humains figure parmi les graves violations des droits de la personne humaine. Comme elle l’a souligné, ce phénomène mondial qui n’épargne pas le Burundi est un concept à forte connotation émotionnelle qui mérite des efforts nationaux, régionaux, transnationaux pour l’éradiquer et poursuivre efficacement les auteurs.
Selon l’Assistant du Ministre des droits de la personne humaine, le Burundi, dans sa mission de promotion et de protection des droits de l’homme, a déjà ratifié plusieurs instruments internationaux notamment la convention contre la torture et autres formes de traitement cruel inhumain ou dégradant.
Le Burundi a ratifié le protocole facultatif à la convention relative au droit de l’enfant concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en seine les enfants. Il a en même temps ratifié la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée ainsi que son protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes en particulier les femmes et les enfants.
En plus de ces instruments internationaux, le Burundi a promulgué le 29 octobre 2014, la loi portant prévention et répression de la traite des personnes et protection des victimes de la traite.
La loi susmentionnée prévoit en son article 7 la mise en place d’une commission de concertation et de suivi sur la prévention et la répression de la traite des personnes. Son article 8 attribue à cette commission les missions principales suivantes : élaborer un plan d’action national de lutte contre les crimes de traite de personne, assurer un suivi régulier du problème de la traite de personne et d’en proposer les solutions pour la prévention efficace de ce crime, assurer la protection et l’assistance aux victimes, faire un suivi pour la poursuite judiciaire efficace des criminels.
Concernant la traite externe, l’Assistante du Ministre a fait savoir que les victimes burundaises transitent dans les pays voisins comme la République démocratique du Congo, la Tanzanie, le Rwanda, le Kenya, à destination des pays du Golf comme le Liban, l’Oman et l’Arabie Saoudite.