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La transparence budgétaire: l'un des piliers de l'économie (PARCEM)

Economie
: publié Lundi, le 11/06/2018 par NYANDWI Dieudonné

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Le Président de l’Association « PARCEM » Faustin Ndikumana a animé une conférence de presse lundi 11 juin 2018 pour donner son point de vue sur la gestion du budget de l’Etat. Il a organisé cette séance après la publication d’un rapport par l’organisation internationale du « Budget Public » montrant que le Burundi présente un indice faible en ce qui concerne la transparence budgétaire. Au cours de cette conférence de presse, Faustin Ndikumana a demandé au Gouvernement du Burundi d’élaborer un livret « Budget Citoyen » qui illustre les projets qui font objet de la consommation du budget. Selon le Président du PARCEM, le « budget citoyen » est un petit document simplifié qui montre la traçabilité de certains travaux publics, les investissements qui doivent être réalisés au cours de l’exercice budgétaire (quels sont par exemple les arbres qui seront plantés dans le cadre du reboisement, quelles routes seront construites, comment vérifier physiquement ce qui est prévu dans le budget en train d’être réalisé….). Faustin Ndikumana déplore le fait qu’on continue à parler du budget dans le cadre papier alors que physiquement un outil d’évaluation concrète s’avère nécessaire pour que le contribuable sache la destination de son argent. Il demande également à la cour des comptes de faire un suivi des exonérations car, a-t-il affirmé, il y a trop de spéculations qui font que le Burundi ait un indice bas en matière de transparence budgétaire. Pour le Président du PARCEM, la transparence budgétaire est l’un des piliers de l’économie du pays. Selon cet acteur de la société civile, on constate que la transparence budgétaire au Burundi semble se limiter à la publication des chiffres des montants collectés par l’OBR. « Mais en retour, qu’est ce que le peuple bénéficie comme rapport pour savoir comment son argent est en train d’être utilisé, comment il est géré », s’interroge-t-il. Sur l’analyse qu’il a faite sur la publication de 46 milliards dans les journaux ces derniers jours, Faustin Ndkumana se dit ne pas comprendre comment le niveau des exonérations octroyées peut aller jusqu’à un niveau dépassant 50%. Pour cela, la PARCEM demande une enquête qui devrait être commanditée par la cour des comptes et l’Inspection Générale de l’Etat pour connaitre les gens qui bénéficient des exonérations dans ce pays. Selon Faustin Ndikumana, les exonérations, si elles ne sont pas bien gérées, se transforment finalement en une fraude légalisée, ce qui est très dangereux, souligne-t-il. Faustin Ndikumana a également interpelé les consciences sur le phénomène de location des immeubles et bureaux de l’Etat. Le Président de la PARCEM se demande comment cette pratique continue alors qu’elle cause un manque à gagner à l’Etat. « Pourquoi ne pas se donner la priorité d’investir », s’interroge-t-il ? Faustin Ndikumana estime que le minimum pour un pays en voie de développement, c’est de gérer rationnellement le peu qu’il a, dans la transparence totale pour qu’il puisse enfin décoller au niveau économique.
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