Le Ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida en collaboration avec le bureau de la Représentation de l’OMS au Burundi a annoncé le 08 décembre 2017, que l’épidémie de paludisme qui sévissait la population burundaise a été contenue.

La déclaration fait savoir qu’à la semaine 47 (Semaine du 20 au 26 novembre 2017), un total de 116 814 nouveaux cas de paludisme ont été rapportés par les services de santé du Ministère. Comparé à la même période de l’année 2016, ce chiffre représente près de la moitié du nombre de cas de paludisme notifiés. Il est à noter que le nombre de cas notifiés au cours de cette même semaine est inférieur au seuil de détection des épidémies de paludisme déterminé par l’Organisation Mondiale de la Santé.

A travers la même déclaration, il est signalé que quarante-et-un (41) décès liés au paludisme ont été notifiés, contre 81 en 2016 au cours de la même période, soit une réduction de moitié du nombre de décès pour la même période. Les mêmes améliorations ont été observées au cours des 6 précédentes semaines. Etant en pleine saison de haute transmission, ces tendances constituent une preuve solide en faveur de la maitrise de l’épidémie de paludisme.

Le paludisme est une maladie transmise à l’homme par les piqûres des moustiques appelés anophèles. Une évaluation du potentiel de transmission des vecteurs du paludisme réalisée par les experts de l’OMS dans certains districts sanitaires cibles a montré une réduction de la transmission du paludisme de plus de 10 fois après interventions. Ces données corroborent les statistiques rapportées sur les cas de paludisme par les services de santé.

Néanmoins, le Ministère de la santé publique en collaboration avec le bureau de la Représentation de l’OMS au Burundi indique qu’il est impérieux de rester vigilants pour maintenir ces acquis. Le paludisme étant encore une maladie endémique au Burundi, de nouvelles épidémies pourraient survenir si nous relâchons nos efforts. Les populations dans les zones les plus à risque doivent continuer à dormir sous moustiquaires imprégnées, et consulter tôt les formations sanitaires les plus proches pour une prise en charge appropriée en cas de fièvre. Des systèmes d’alerte précoce doivent être mises en place et les communautés doivent redoubler de vigilance pour signaler aux autorités toute augmentation anormale des cas de maladie, afin de permettre une riposte précoce et efficace.

Grâce aux efforts concertés du Ministère de la Santé Publique et la lutte contre le SIDA, de l’Organisation Mondiale de la Santé et des Partenaires Techniques et Financiers, l’épidémie de paludisme avait été déclarée officiellement au Burundi depuis le 13 mars 2017.

Le Ministère de la Santé et l’OMS profite de cette occasion pour remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette opération d’envergure.