L’institut géographique du Burundi (IGEBU) a organisé jeudi 21 septembre 2017à Bujumbura un atelier de présentation de la note d’information de la prévision saisonnière climatique valable pour la saison culturale A « Agatasi »septembre –décembre 2017.

Pendant cette période, la pluviométrie saisonnière sera en dessous de la normale climatologique sur la grande partie de l’ouest du pays c'est-à-dire qu’elle sera inférieure à 300mm de pluie, ce qui fait que le phénomène el Nina plane à l’horizon selon l'IGEBU.

Comme l’indique le Directeur de l’hydrométéorologie Aloys Rurantije, les provinces de Kirundo, Muyinga , Karuzi, Ruyigi et Makamba vont avoir des précipitations de tendance climatologique excédentaire à 40% ou normale (entre 300-400 mm de pluies ou plus.

Il a également fait remarquer que les provinces se trouvant sur la crête Congo Nil : Kayanza Muramvya, Bujumbura, Mwaro et Bururi vont avoir des précipitations de tendance normale (entre 300-400mm de pluies) tandis que les provinces de Rumonge, une partie de Bujumbura, Bubanza et Cibitoke auront des précipitations de tendances déficitaires (inferieures à 300mm de pluies).

Comme l’exploitation des l’information météorologique aide le pays dans la planification des projets, l’intégration des produits de la prévision climatique et de l’information sur la production agricole et la sécurité alimentaire revêtent une importance cruciale pour la vie socio-économique d’un pays comme le Burundi ayant une agriculture pluviale.

Comme l’a indiqué Mme Claudette Nkurunziza de l’ISABU, les zones qui auront beaucoup de précipitations vont avoir une bonne récolte ainsi que l’augmentation des produits d’élevage mais il ya également risque de prolifération des ravageurs suite à l’humidité élevée ainsi que les maladies du bétail comme les parasites internes et externes.

Pour la santé publique, il pourra y avoir des maladies liées à la pénurie de l’eau et au manque d’assainissement comme la typhoïde et le choléra surtout dans les régions où les précipitations sont inférieures à la normale climatologique, a dit Mme Claudette Nkurunziza.

Concernant l’environnement et les ressources naturelles, les régions où les précipitations sont inférieures à la normale climatologique vont voir leurs terres et leurs écosystèmes se dégrader. Le séchage des herbes vont occasionner l’érosion. La population est donc encouragée à faire usage de la bonne pluviométrie attendue pour planter des arbres afin d’augmenter la couverture forestière commenté Claudette Nkurunziza.

Pour les risques et catastrophes naturelles qui pourraient subvenir pendant cette période, l’IGEBU en collaboration avec la croix rouge Burundi travaillent en synergie pour contribuer à l’amélioration de la transmission des messages d’alerte en cas de catastrophes ou autres situation d’urgence pour une bonne préparation de la réponse.