La vente frauduleuse du café vers le Rwanda et le déparchage de ce dernier à domicile, c’est le sujet qui a nourrit les échanges entre le ministre de la bonne gouvernance et les cadres de l’Etat oeuvrant dans le secteur de la lutte contre la fraude et la corruption.

Après Muyinga mardi 23 Mai 2017, c’était le tour des cadres de la province Ngozi à être sensibilisés sur la lutte contre la corruption et la fraude mercredi 24 Mai 2017 . Au cours de cette réunion de sensibilisation, la commune Busiga dans les deux frontières, la Kanyaru haut à Mparamirundi, la Kanyaru bas dans la zone Mihigo a été pointée du doigt comme les communes dans laquelle s’opère cette fraude à un niveau très élevé.

L’administrateur de cette commune a indiqué que la fraude du café a été combattue avec la dernière énergie. Il n’a pas nié qu’elle s’était déclarée ces derniers jours mais il affirme que grâce à la collaboration étroite avec les forces de l’ordre et de sécurité, elle tend à disparaître. Des mesures de renforcement de sécurité sur ces collines qui donnent frontière à la république rwandaise ont été prises, ajoute-t-elle. Les forces de l’ordre et de sécurité de ces localités affirment que les frontières sont bien surveillées sauf quelques véhicules qui sont interceptés à la frontière, transportant des fruits, de l’huile de palme et autres.

Ces derniers ont évoqué des difficultés qu’ils éprouvent en cas de saisi des denrées périssables. Sur la question, celui qui a représenté l’OBR a donné d’amples éclaircissements que la loi est claire: les denrées périssables sont vendues conformément à la loi et l’argent est mis dans les caisses de l’Etat. Ou bien, il peut être décidé de mettre ces denrées à la disposition du ministère de la solidarité. Il a également indiqué que les objets saisis ne doivent être gardés pendant longtemps, qu’il faut les transférer à l’autorité compétente afin d’éviter les confusions selon les responsabilités de chacun.

L’assistant du ministre de la bonne gouvernance est revenu sur cette vente illicite du café tout en signalant que ceux qui s’adonnent à la fraude du café font ternir l’image du Burundi. Ils ignorent que s’ils vendent le café frauduleusement, le Burundi perd les devises. Et de préciser que la qualité du café burundais qui est renommée internationalement reviendra sous l’étiquette du pays qui l’aura acheté pour le commercialiser. Il a été convenu dans cette réunion que l’administration, les forces de l’ordre et de sécurité ainsi que l’OBR travaillent en synérgie afin de combattre ce fléau.