Les sages communément appelés les Bashingantahe sont invités à prendre l devant dans les témoignages auprès de la Commission Vérité Réconciliation(CVR) en vue de porter à la face du monde tout ce qu’ils ont vu et vécu lors des tristes périodes que le Burundi a connues.

Ce sont les propos de Zénon MANIRAKIZA, un des sages qui a présenté une étude sur la vérité qui libère lors de la quatrième conférence sur la paix, organisée par la Chaire Unesco de l’université du Burundi en collaboration avec le projet « Ecole de la paix » et Caritas Burundi.

La conférence de mercredi 24 Mai 2017 était organisée autour de deux thèmes à savoir : « Trouver un accord malgré les différences », un thème développé par l’abbé Désiré NIYIBIZI. Il a démontré comment le conseil de Jérusalem a pu gérer le conflit portant sur la circoncision. Ils ont pu trouver un accord sur toute une série d’interdits dans la culture juive. Zénon MANIRAKIZA, un membre de l’institution des bashingantahe a quant à lui exposé sur la vérité qui libère. Pour lui, il s’agit d’une vérité obtenue après confrontation des faits ou par des conseils.

Pour être libéré de ce lourd fardeau et passant par la justice gracieuse, la vérité finit par se découvrir. Et la personne qui avait apprivoisé les mensonges reconnaît cette vérité qu’il avait cachée dans son fond propre. Cette vérité découverte par ce processus de la justice gracieuse libère la personne qui était prisonnière du mensonge. Après avoir appris qu’il est libéré du mensonge, elle peut vivre en paix dans la société sans avoir peur de subir des sanctions qui sont prévus pour tous les défaillants. Cette personne est réintégrée totalement, dans la société, a précisé Zénon MANIRAKIZA .

Au moment où le Burundi s’est engagé dans un processus de vérité- réconciliation, Zénon MANIRAKIZA demande aux membres assermentés de cette institution de prendre le devant dans les témoignages sur ce qu’ils ont vu et vécu dans le passé sombre de notre pays.
Ce sont pour la plupart des personnes d’un certain âge, qui étaient vivantes et actives dans les années qui sont concernées par le processus vérité réconciliation qui peuvent témoigner de ce qu’elles ont vécu personnellement, de ce qu’elles ont vu tout en indiquant les auteurs présumés et sans viser que les gens subissent des punitions, mais dans le seul but de servir la cause de la réconciliation.

Au niveau de l’institution des bashingantahe le message est déjà passé, les bashingantahe vont témoigner le moment venu sur le vécu concernant le passé douloureux de notre pays dans le seul objectif de parvenir à la réconciliation basée sur la vérité, le pardon et la justice si moyen il y a.
Vous saurez qu’il s’agit de la 4ème conférence sur une liste de 12 conférences qui seront organisées tout au long de cette année.