La ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida Josiane NIJIMBERE a répondu ce jeudi 23 Février 2017 aux questions orales des députés à l’Assemblée Nationale. Parmi les questions qui lui ont été adressées figure l’insuffisance des médicaments contre le paludisme comme l’artésunate et l’amodiaquine. Elle a indiqué que ces médicaments ne seraient plus efficaces dans le traitement de cette maladie.
Par rapport à la recrudescence de la malaria dans le pays, les députés ont demandé pourquoi il n’est pas déclaré comme épidémie. La ministre a répondu que les résultats ont montré que la malaria a chuté jusqu’à 20%. Et pour éradiquer cette maladie des efforts sont toujours consentis ; car des médecins laborantins et des équipes de sensibilisation ont été déployés dans 11 districts des provinces Kirundo, Ngozi, Karusi et Muyinga menacées par la maladie. La ministre Josiane NIJIMBERE de conclure que la malaria ne peut pas être classée parmi les maladies déclarées comme épidémies. Le 1er vice-président de l’assemblée nationale Agathon RWASA a proposé lui aussi qu’il est temps, s’il n’est pas tard d’attaquer le taureau par les cornes en déclarant la malaria comme une épidémie. Dans ce cas, avec l’intervention de l’OMS, la malaria pourra être réduite jusqu’à 80%. La ministre de la santé a réagi en disant que si les chiffres continuent à grimper rien n’empêchera de la déclarer comme épidémie. Une fois déclarée il y aura le traitement de masse. Une ordonnance y relative sera signée pour faire entrer gratuitement le quartem, un médicament pour faire face à cette épidémie. Une autre question qui a été évoquée au cours de cette séance, c’est le manque d’amodiaquine et l’artésunate dans certains hôpitaux et leur degré d'efficacité. La ministre a répondu que ces médicaments se trouvent toujours sur le marché. Et les tests d’efficacité de ces médicaments s’effectuent tous les 5 ans selon les normes de l’OMS. Ces études d’efficacité sont en cours et les résultats seront publiés très prochainement. Ils vont démontrer l’efficacité ou la non efficacité de ces médicaments. L’autre question posée au ministre concerne l’utilisation d’une méthode rapide pour dépister ou tester la malaria. Une méthode qui ne dépisterait ne fut-ce que le plasmodium. La ministre a répondu que cette méthode est beaucoup utilisée car il a été démontré qu’elle teste la malaria jusqu’à plus de 80%.