Le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale en partenariat avec les organisations du système des Nations-Unies a procédé jeudi 19 janvier 2017, au lancement d’un plan de réponse humanitaire 2017 pour le Burundi.
Le plan cible un million des burundais plus vulnérables en situation d’urgence humanitaire sur les trois millions nécessiteux. C’est-à-dire plus qu‘un quart de la population burundaise se trouvant dans le besoin. Des populations ciblées incluent entre autres : les enfants, les femmes, en particulier les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées, les déplacés internes, les retournés ainsi que les refugiés congolais se trouvant au sein du territoire burundais.
Le Ministre des relations extérieures Alain Aimé NYAMITWE a indiqué que la détermination socio-économique du Burundi est imputable d’une part aux catastrophes naturelles et d’autre part à la dégradation du partenariat entre le gouvernement et certains de ses partenaires. Le Ministre Alain Aimé NYAMITWE a profité de l’occasion pour lancer un appel vibrant à la communauté internationale de continuer à faire de bonnes initiatives pour soutenir la population vulnérable à travers les appuis visibles. Au nom du système des Nations-Unies au Burundi, Madame Suzanne NGO MANDONG a indiqué que le plan de réponse humanitaire 2017 cible les plus vulnérables.
Suzanne Ngo MANDONG interpelle la communauté internationale à poursuivre ses engagements en soutenant ce plan de réponse humanitaire 2017. Selon cette autorité de l’ONU, le soutien de la communauté internationale permettra premièrement de répondre efficacement et en temps réel aux besoins et défis croissants, deuxièmement de sauver les vies et en fin préserver la dignité des milliers de personnes au Burundi.
Cet état de vulnérabilité suite aux changements climatiques se remarque aussi dans les provinces de Karuzi, Muyinga et Gitega. Alors que les experts avaient indiqué qu’il y aura une sécheresse inhabituel, les fortes pluies torrentielles aggravent la situation en détruisant les champs des cultures.
Dans la province de Gitega, la commune de Bukirasazi est la seule à échapper à cette disette qui se parle dans le pays. Dans une réunion avec les administrateurs communaux, le gouverneur de Gitega dit qu’ils vont effectuer des descentes pour collecter les données et échanger avec la population les mesures d’adaptation.
Les conséquences de la disette se sont vite remarquées à Gitega comme les vols dans les champs et dans les ménages, les mouvements de départs des jeunes vers les autres provinces à la recherche de l’emploi, les écoliers qui abandonnent l’école, la rareté des denrées alimentaires ainsi que la flambée des prix. La direction provinciale de l’agriculture et l’élevage demande à la population de cultiver les légumes qu’on pourra arroser ainsi que les patates douces et le manioc, cultures qui résistent à la sécheresse. Le ministère de la solidarité annonce qu’il est entrain de collecter les données de toute la population nécessiteuse pour que la semaine prochaine on puisse commencer la distribution des aides.
Selon le conseiller principal du gouverneur de la province Kirundo Daniel Macumi, d’autres conséquences de cette disette se font remarquer. 6 tonnes de vivres composées de maïs et de haricots ainsi que 14 bidons d’huiles qui sont d’habitudes donnés par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) aux vulnérables ont été saisies par la police sur les collines Runyonza, et Munyinya de la colline Kirundo en Province Kirundo. Selon le même conseiller, ces vivres ont été trouvés dans la maison du chef de colline Mwenya appelé Bukuru Pierre et d’autres dans des stocks des commerçants de la colline Runyonza en zone Cewe. Pour les raisons d’enquêtes, les chefs des collines ainsi que le chef de zone Cewe ont été arrêtés par la police et les commerçants accusés d’avoir achetés ces produits du PAM sont encore poursuivis par la police.